SOCIÉTÉ d'ÉMULATION de LISIEUX : Rapport de la commission chargée de tracer à MM. les Instituteurs le programme d'après lequel ils seront invités à écrire l'histoire de leur commune.- Lisieux : Typographie de Mme Ve E. Piel, Grande-Rue, 63, 1875.- 14 p. ; 24 cm.
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SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DE LISIEUX ET DE L'ARRONDISSEMENT
RAPPORT DE LA COMMISSION CHARGÉE
De tracer à MM. les Instituteurs le Programme d'après lequel ils seront invités à écrire
L'HISTOIRE DE LEUR COMMUNE

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Cette commission était composée de : MM. Ribard, président ;
Moisy ; Delamare ; Marie-Cardine ; Gahéry ; O. de Courtisigny, rapporteur, et A. Corbière, secrétaire.
 
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Vous vous souvenez, Messieurs, qu'à une de vos dernières séances, sur la proposition de M. Delamare, la Société d'Emulation décida qu'une Commission serait chargée d'étudier la question de savoir, si on pourrait avec quelque chance de succès, demander à MM. les Instituteurs, un travail historique, une monographie sur la commune qu'ils habitent, et dans le cas de l'affirmative, de préparer un programme, un cadre, une table des matières, si l'on peut s'exprimer ainsi, destinée à faciliter et surtout à unifier le travail.

La Société décida en outre que des prix, des récompenses honorifiques, livres, argent ou médailles, seraient attribués aux auteurs des notices à la fois les plus complètes, les plus étudiées, les mieux écrites.

La première question ayant été résolue affirmativement, vous avez bien voulu m'adjoindre à votre Commission et me prier de vous présenter un projet de sommaire qui, accepté par vous, serait ensuite, suivant le voeu de la Société, adressé à MM. les Instituteurs.

C'est pour répondre à votre désir, Messieurs, que j'ai en ce moment l'honneur de vous communiquer les réflexions qui m'ont été suggérées par l'étude attentive des questions posées.

L'idée émise par M. Delamare, je le dis en commençant, me paraît excellente dans son but, dans son mode d'exécution, et j'ai le ferme espoir qu'elle produira de bons résultats.

Comme l'écrivait avec tant de justesse M. Le Prévost : « L'humble commune rurale a les mêmes droits que les plus vastes cités à être mise en possession de tous les souvenirs qui peuvent être rattachés à sa circonscription ».

L'histoire de chaque canton, faite ainsi commune par commune, prendrait, il est vrai, de bien vastes proportions, mais il y a une sorte d'affection qui s'attache aux lieux, à l'étroit horizon où l'on a enfermé sa vie, qui fait que tel souvenir historique de peu d'importance relative, acquiert aussitôt un intérêt considérable, s'il peut se rapporter à un pays où nous avons vécu et que nous avons aimé.

Mais pourra-t-on dire, avec M. Puiseux, notre maître à tous, raconter l'histoire locale, n'est-ce point courir vers un double écueil ? Ou bien l'auteur s'emprisonnera dans l'horizon de son clocher et n'aura que ses voisins pour lecteurs, ou bien voulant relever l'humilité de son sujet, il se noiera dans l'histoire générale, que d'autres cent fois ont mieux dite : là Charybde, ici Sylla.

De ces deux dangers signalés, Messieurs, la Société ne craint pas l'un et prendra facilement son parti de l'autre. Elle ne demande pas à MM. les Instituteurs de se perdre dans l'histoire générale. Elle désire au contraire que s'inspirant du conseil du poëte, ils abandonnent à d'autres le souci de naviguer sur ses eaux parfois orageuses.

Littus ama......
Altum alii teneant.

dit Virgile. Ils s'emprisonneront donc dans l'horizon de leur clocher, évitant les appréciations, rappelant seulement des faits, et s'ils n'obtiennent ainsi le suffrage d'un bien grand nombre de lecteurs, ils auront au moins la satisfaction d'avoir recueilli et conservé la petite pierre, dont se serviront de plus habiles pour édifier un jour le grand oeuvre de l'histoire générale de notre pays.

Ce n'est donc point un travail aux proportions gigantesques que vous proposerez, mais bien une étude qui se pourra faire, je dirai presque sans sortir de chez soi, avec le secours des papiers de la mairie, avec le souvenir des anciens et du curé de la paroisse.

C'est aux Instituteurs que vous demanderez ces notices, c'est à leur zèle que vous vous adresserez et j'estime que vous aurez raison, Messieurs.

Mieux que personne, ils peuvent puiser abondamment aux sources que je viens d'indiquer. A des connaissances précises, ils joignent l'amour du travail, l'amour surtout de la commune qu'ils habitent. Ils trouveront d'ailleurs une rémunération assurée de leurs labeurs, d'abord dans les récompenses que la Société réserve aux plus méritants, ensuite dans l'intime satisfaction que procure l'accomplissement d'une oeuvre bonne et utile. Ils travailleront avec courage, se sentant aidés et soutenus par le concours intelligent et les bienveillants conseils de leur maître respecté, de leur véritable ami, Monsieur l'Inspecteur Marie-Cardine.

Après avoir exposé ces quelques idées générales, je me hâte d'aborder le point précis sur lequel doit surtout se porter l'attention de votre Commission.

Que demande exactement la Société d'Emulation à l'instituteur ? Dans quel but son travail doit-il être composé ? Que doit-il comprendre ? Ce sont là les trois questions à résoudre et de la solution desquelles devra se pénétrer l'Instituteur historien.

Et d'abord, c'est l'histoire de sa commune et de sa commune seulement, que l'Instituteur écrira, mais de façon toutefois, que son exposé historique puisse facilement se réunir à la notice composée par son collègue de la commune voisine, et que de l'ensemble de ces études, naisse l'histoire du canton, qu'elles doivent contenir en germe.

Qu'il me soit permis à ce sujet d'exprimer le voeu, qu'indépendamment des récompenses accordées aux vainqueurs de cette lutte pacifique, l'auteur du mémoire classé le premier pour le canton, soit par cela même désigné pour refondre en un seul travail, les éléments épars dans l'oeuvre de ses collaborateurs et former ainsi un livre, digne de prendre place à côté de l'histoire du canton d'Athis, par M. le comte de la Ferrière Percy.

Mais que devra contenir cette histoire locale ? Sans vouloir tracer un programme trop étendu qui ne saurait être rempli que par de véritables savants, des historiens et des archéologues ; on peut demander cependant, sans trop exiger, il me semble, de l'auteur, qu'il décrive d'abord d'une façon saisissante et complète, le lieu témoin des événements qu'il racontera.

C'est ainsi, qu'après avoir indiqué le nom actuel de la commune et ses différentes modifications dans le cours des temps ; le sobriquet ou surnom qui la dépeint avec tant d'énergie et de pittoresque et qui équivaut parfois à une longue description, il déterminera sa place sur la carte du département, fera connaître ses limites exactes, ses cours d'eau, ses bois, ses collines, il mentionnera la nature de ses diverses productions minérales et géologiques ; sa Flore avec l'indication précise des plantes rares et communes qu'elle produit spontanément ; l'importance, le rendement de ses cultures. Il comparera ses produits actuels, agricoles ou industriels avec ceux des temps anciens, notera la différence des salaires aux différentes époques de son histoire ; il fera ensuite le dénombrement des habitants depuis sa fondation jusqu'à nos jours, en indiquant l'origine de la population et ses caractères ethnographiques. Si cette population se livre à un travail, à une industrie spéciale, cette circonstance deviendra le sujet d'une brève observation.

Après avoir fait connaître le sol même de la commune dans ses éléments naturels, il énumèrera, en les décrivant aussi fidèlement que possible, les édifices remarquables élevés pour le service du culte, pour la défense, l'habitation du seigneur, la garde et le soin des malades : églises, abbayes, monastères, châteaux, places anciennement fortifiées, léproserie, etc.

S'il subsiste quelques traces encore visibles de constructions romaines, gallo-romaines, mérovingiennes, ou même provenant de civilisation plus reculées ; dolmens, pierres druidiques, voies, villas, bains, camps, cimetières ; il les décrira, et si par malheur, il n'en reste que le souvenir, il le consignera.

Dans l'arrondissement de Lisieux, il se rencontrait un certain nombre de châteaux-forts, qui se reliant l'un à l'autre et se prêtant ainsi un mutuel appui, formaient comme une ligne de défense. Il sera très-intéressant de noter si dans la commune, existent encore quelques débris féodaux présentant ce caractère.

Indépendamment des enseignements fournis par les monuments et les ruines, il en est d'autres qui ne doivent point être négligés. La croix du chemin, l'inscription gravée sur la pierre d'une humble tombe dans le cimetière, ou sur le marbre d'une sépulture plus riche dans l'église, les lettres gothiques burinées sur le bronze de la cloche paroissiale, la pièce de monnaie trouvée dans le sol, peuvent en effet révéler des faits ignorés, et d'une valeur historique considérable.

Ces descriptions terminées, et que l'auteur pourra rendre plus saisissantes par un dessin à la plume ou au crayon, il ne lui restera plus qu'à mettre en scène les personnages, je veux dire les habitants, qui auront sur ceux du théâtre, l'avantage d'avoir vécu et souffert, d'avoir été travaillés par de véritables passions, d'avoir lutté et combattu pour de véritables intérêts !

Que d'événements à rappeler dont ils furent les héros et parfois les victimes ! C'est d'abord l'invasion de leur territoire par les Romains, par les habitants de la Germanie, par les hommes du Nord, nos ancêtres les Northmans, les expéditions dans la Pouille et la Calabre, puis la conquête de l'Angleterre par Guillaume, les Croisades, la guerre de Cent ans, cette revanche des Anglais, et les terribles malheurs qu'elle entraîna à sa suite ; les insurrections populaires du XVe siècle, les pestes, les famines, dont la Chronique de Normandie résume ainsi les résultats : « Grand nombre de peuple mourut par guerre, après par famine, et tiercement par mortalité » : Plusieurs essayèrent de se soustraire à tant de maux par l'exil et s'entassèrent sur des navires pour gagner sans doute la Flandre et la Bretagne ; mais, dit encore la Chronique : « Comme ils se pensaient sauver, ils périrent par feu et fut chose piteuse à voir, de si grande désolation comme il y eust ».

Deux siècles plus tard, l'état de nos paysans n'était point beaucoup meilleur : La correspondance des contrôleurs généraux, récemment publiée par les soins de M. le ministre des finances, nous donne des détails sur le chômage et la misère des ouvriers à Rouen et dans le reste de la Normandie, « Tel paysan achetait un habit de drap qui se passe d'un habit de toile (15 mars 1685) et les femmes de la campagne qui estoient curieuses d'un cotillon rouge ou bleu n'en portent plus guère ; elles sont fort mal habillées et presque toutes de toile blanche ».

La mémoire de ces temps désastreux heureusement loin de nous, n'est pas éteinte chez l'habitant de nos campagnes. Elle subsiste toujours vivante, se manifestant par des expressions dont le plus souvent il ne comprend plus la signification précise et qu'il importe cependant de conserver en les rapprochant de leur cause et de leur origine.

Les guerres de religion, la ligue, la révolution, les luttes du premier Empire, les invasions qui en furent la conséquence pourront devenir aussi le sujet de quelques pages d'un intérêts très-réel.

Mais si par extraordinaire, la commune avait été assez heureuse pour n'avoir point d'histoire, à défaut de faits pour ainsi dire personnels, sa vie se résumera dans celle des seigneurs qui l'ont tenue et possédée à titre de fiefs, ou des abbés qui ont gouverné et administré l'abbaye, il faudra donc indiquer la subdivision de son sol en fiefs et arrière-fiefs ; le nom des seigneurs plus ou moins puissants, des familles plus ou moins illustres qui l'ont habitée, blasonner leurs armes, dire leurs origines et leurs alliances, et raconter leurs hauts faits.

On donnera également la nomenclature des abbés de la riche abbaye, des prieurs de l'humble prieuré, et des curés chargés de veiller au salut des âmes.

Pendant la guerre de Cent ans, dont j'ai plus haut évoqué le triste souvenir, un grand nombre de propriétaires de fiefs et de châteaux, furent dépossédés et remplacés par des chefs anglais. Ce serait une étude curieuse de rechercher si quelques-uns de ces usurpateurs ont fait souche en France et s'y sont établis d'une façon définitive, depuis la bataille de Formigny, en comparant leurs noms cités dans le manuscrit de Bréquigny, édité par la Société des Antiquaires de Normandie, avec ceux qui pourraient être relevés dans les registres de l'état civil.

Ce n'est pas toutefois avec des livres que vous désirez, Messieurs, que l'instituteur compose le travail que vous lui demandez. Eloigné des bibliothèques importantes, du dépôt des archives, c'est surtout à l'aide des documents qu'il se procurera dans la commune même, qu'il lui faudra édifier son oeuvre, et c'est à cette source qu'il puisera son originalité.

Le chartier du château, le cartulaire de l'abbaye, les registres de baptême, de mariage, de décès conservés dans l'église, les statuts et les registres des charités et des corporations ouvrières, l'état civil enfin lui fourniront des réponses à presque toutes les questions posées.

J'ajoute en terminant, que chaque commune a sa légende, ses locutions spéciales, ses moeurs, ses usages, son cachet individuel et distinctif dont l'écrivain devra tenir bonne note.

Et maintenant qu'il me soit permis de clore ces lignes par une observation dernière. De même qu'on ne peut comparer, dit Virgile, Rome, la ville éternelle, avec le hameau, vers lequel, le soir venu, les pasteurs ramènent leurs troupeaux, de même les fastes d'une ville grande et puissante ne peuvent pas s'écrire comme l'histoire d'une petite commune rurale. Si, pour raconter Rome et sa gloire, un style noble et soutenu paraît nécessaire, pour décrire l'humble village, il suffit d'unir la correction à une grande simplicité.

Je suis arrivé, Messieurs, à la fin de ce Rapport, que sans doute, vous avez trouvé bien long ; je crains d'avoir demandé trop, dans la crainte de ne pas demander assez, mais je sais que pour atteindre sûrement un but, il faut, pardonnez-moi la trivialité de l'expression, viser haut : je sais d'ailleurs qu'on peut tout attendre de la bonne volonté et de la science réelle autant que modeste de ceux auxquels vous vous adressez, et qui sont certains d'avance du concours assuré et effectif des membres de votre commission.

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Il ne me reste plus qu'à résumer dans une sorte de formulaire les observations que je viens de vous présenter, et à diviser en chapitres les éléments qui, dans la mesure du possible, devraient, il me semble, composer l'histoire de la commune.

Le premier chapitre pourrait être intitulé : « Géographie générale ». Il ferait connaître :
1° Le nom de la commune, son surnom ou sobriquet avec ses diverses modifications.
2° Sa géographie physique, politique et économique à toutes les périodes de son histoire.
3° Ses productions minérales et géologiques, sa Flore, ses cultures différentes et leurs résultats.
4° Le dénombrement de sa population, les caractères ethnographiques de cette population.
5° Son industrie, les salaires comparés des ouvriers dans les différents siècles.

Dans le second chapitre l'auteur décrirait :
1° Les constructions romaines, gallo-romaines, mérovingiennes ou même provenant de civilisations plus reculées ; dolmens, pierres druidiques, voies, villas, bains, camps, cimetières.
2° Les monuments d'une date moins éloignée ; églises, abbayes, monastères, châteaux, places anciennement fortifiées, léproseries.
3° Dans ce chapitre, l'auteur pourrait signaler encore l'existence de croix remarquables, de cloches curieuses et de tout autre monument important, la découverte de monnaies. Enfin il devrait relever les inscriptions gravées sur les tombes du cimetière ou les murailles de l'église.

Le troisième chapitre serait réservé à l'histoire de la commune proprement dite.

L'auteur retracerait le souvenir des invasions successives du territoire par les Romains, les peuples de la Germanie et du Nord. Il rappellerait les expéditions dans la Pouille et dans la Calabre, la conquête de l'Angleterre par Guillaume, les Croisades, si par bonne fortune quelques-uns des habitants de la commune avaient jadis pris part à ces glorieux faits d'armes. Il dirait les douleurs de la guerre de Cent ans, les misères du peuple pendant les insurrections du XVe siècle, et même sous le règne du grand Roi, les pestes, les famines, les inondations qui ont dévasté le territoire. Enfin il évoquerait le souvenir des guerres de religion, de la Ligue, des luttes du premier Empire et des invasions qui en furent la triste conséquence.

Dans le quatrième chapitre, il donnerait la nomenclature et l'histoire des familles seigneuriales qui ont possédé et tenu le sol communal à titre de fief. Il blasonnerait leurs armes, indiquerait leurs alliances. Il devrait également dresser la liste des abbés, des prieurs, des curés ; attirer l'attention sur la vie et les oeuvres de quiconque se serait distingué par ses talents ou ses vertus.

Le cinquième et dernier chapitre enfin serait consacré à rappeler le souvenir des usages particuliers, des croyances, des superstitions même des anciens temps, et des légendes qui s'y rattachent.

Je finis, Messieurs, en émettant le voeu sincère qu'à l'aide de ce formulaire éclairé par la glose explicative qui le précède, les Instituteurs ne vous laissent que la difficulté de choisir l'oeuvre excellente entre toutes, et le regret de ne pouvoir attribuer une récompense à chacun des concurrents.

 
Lisieux, le 14 mars 1875.
 
C. OSMONT DE COURTISIGNY,
  Docteur en Droit, Juge au Tribunal
civil, Membre de la Société des
Antiquaires de Normandie, et de
la Société d'Emulation de Lisieux.
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Ce Rapport a été soumis à M. le Recteur de l'Académie qui, le 27 mars 1875, a répondu au Secrétaire :

« J'ai lu avec attention le Rapport de la Société d'Emulation de l'arrondissement de Lisieux, tendant à faire dépouiller, avec le concours des Instituteurs, les archives de chaque commune et à en extraire ce qui intéresse l'histoire locale.
   Ce programme me paraît bien conçu et je n'ai aucune observation critique à y présenter ».

Le Recteur,
ALLOU.

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