[Colportage] Complimens en prose et en vers : pour souhaiter la nouvelle année et les fêtes à ses père, mère, oncles, tantes, frères, soeurs, grand'papa, grand'maman, parrain, marraine, amis, etc, etc : pour la présente année.- Caen : Chalopin, [18..?] - 12 p. : ill. ; 17 cm. 
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Complimens en prose et en vers
pour souhaiter la nouvelle année et les fêtes
à ses père, mère, oncles, tantes, frères, soeurs,
grand'papa, grand'maman, parrain, marraine, amis, etc., etc.,
pour la présente année

page de titre

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frontispice

COMPLIMENS.

Compliment d'un jeune Enfant à son Papa, ou à sa Maman, le premier jour de l'an.

Mon cher Papa, ou ma chère Maman ,

   Daignez agréer les souhaits que je fais pour votre bonheur, et pour que vous me conserviez toujours votre amitié. Si le ciel exauce mes prières, il prolongera vos jours, pour que j'aie encore long-temps à vous aimer. Pour étrennes, je vous offre mon coeur, c'est mon seul bien : acceptez-le, car il vous appartient ; donnez-moi votre bénédiction, mon cher papa (ou ma chère maman), avec un baiser, et je serai le plus heureux des enfans.

Compliment d'un petit Enfant à son Papa et à sa Maman.

Si je savais faire un beau compliment,
Je le ferais et vous verrais sourire
Au doux tableau du sentiment ;
Mais, hélas ! je ne sais que dire :
J'aime papa, j'aime maman !
Puissé-je encore long-temps vous en redire autant,
Et comme dans ce jour, sans tourmenter ma veine,
Prendre deux baisers pour ma peine !
Voilà mon compliment d'un bout à l'autre bout ;
C'est bien peu pour l'esprit, mais pour le coeur c'est tout.

Étrennes d'un Fils à son Père ou à sa Mère.

Mon coeur, sans employer de phrases surannées,
De grands mots, lieux communs de fade compliment
Vous souhaite, Papa (ou Maman) , avec le nouvel an
Un siècle composé des plus belles années.

Vers présentés par un Fils à son Père.

Que vous offrir pour prix de ma reconnaissance !
Comment vous exprimer la plus fidèle ardeur ?
Que vous offrir, hélas ! sera-ce assez d'un coeur,
Pour tant de biens reçus dès ma plus tendre enfance !

Compliment d'un petit Enfant à son Grand'Papa, ou à sa Grand'Maman.

Grand'Papa, ou Grand'Maman,

    Reçois , au commencement de cette année, mes baisers et mes voeux ; embrasse-moi et toute l'année comme cela, et je ne te demande plus rien. Je prierai, le ciel de t'accorder encore de beaux jours, pour te souhaiter long-temps la bonne année.

Étrennes à un Oncle ou à une Tante.

En ce jour où Janus nous ramène l'année,
Par quels voeux puis-je donc, pour votre destinée,
Intéresser les cieux ?
Vivez long-temps, vivez heureux,
Et vous procurerez au plus cher des neveux
Une existence fortunée.

Vers pour la Fête d'un Père ou d'une Mère.

Qu'est-il besoin de fleurs
Lorsqu'on fête un bon père (ou une mère),
Le moindre vent dissipe les odeurs,
Et leur éclat ne dure guère;
Mais l'honorer par de tendres respects,
Et dans nos yeux où le doux plaisir brille,
Lui laisser voir les voeux de sa famille,
Voilà pour lui (ou je crois ) le plus beau des bouquets.

Bouquet à un Père ou à une Mère par ses Enfans.

Le jour de votre fête est celui de nous tous ;
Vous présenter les voeux des coeurs les plus sincères,
Nous conformer toujours, même à vos moindres goûts,
O le plus tendre , ô le meilleur des pères !
ou
(O la plus tendre, ô la meilleure des mères ! )
Sera dans tous les temps notre emploi le plus doux.

Compliment d'une Soeur à son Frère, en lui présentant un bouquet d'oeuillets.

Air : Je l'ai planté, je l'ai vu naître.

Pour venir te fêter, mon frère,
Ma main a cueilli ce bouquet :
C'est peu qu'une fleur printanière ;
Mais mon coeur se joint à l'oeillet.

Couplet d'un Frère à sa Soeur en lui présentant une rose pour sa fête.

      Air : Avec les jeux dans le village.

Voici la fleur que pour ta fête
On doit toujours te présenter :
La rose est l'image parfaite
De ce qui te fait adorer ;
Et par le zéphire embellie,
Elle a dans l'empire des fleurs,
Le rang qu'une soeur si chérie
Occupe aujourd'hui dans les coeurs.

Bouquet à une Maitresse de Pension par ses Elèves.

Air : Ne déranger-pas le monde.

Des vertus digne assemblage,
Vous qui régissez ces lieux,
Daignez recevoir l'hommage
De nos coeurs et de nos voeux.
A l'envi chacun s'apprête
A célébrer ce grand jour,
Où nous consacrons la fête
Du respect et de l'amour.

Venez, riches dons de Flore,
Venez couronner son front ;
Tout l'éclat qui vous décore
Se détruit et se corrompt ;
Mais ces dons de la nature,
La candeur et la bonté,
Et la vertu la plus pure,
Ont moins de fragilité.

Si la loi des destinés
Se pliait à nos désirs,
Vous passeriez vos années
Sur les roses des plaisirs ;
Et loin que le sort contraire
Osât troubler vos beaux jours,
L'avenir le plus prospère
En prolongerait le cours.

Étrennes à un Maitre de Pension.

Pour louer des vertus le plus parfait modèle,
Nous ne tenterons pas d'inutiles efforts :
Trop heureux de pouvoir, d'une bouche fidèle,
Exprimer en ce jour nos généreux transports !
L'été sera sans fruits, le printemps sans verdure,
L'abeille pour les ifs négligera les fleurs,
Le soleil cessera d'éclairer la nature,
Avant que vous cessiez d'être cher à nos coeurs.
Jouissez d'un bonheur et constant et durable !
Que les ris, que les jeuxembellissent vos jours !
Qu'à nos tendres désirs le destin favorable,
D'une si belle vie éternise le cours.

Couplet d'un Enfant à sa Mère

Air : Du haut en bas.

Un jeune enfant,
Que peut-il ofirir à sa mère
D'intéressant
Un coeur tendre et reconnaissant ;
C'est toujours la fleur la plus chère :
Il sait que ce présent doit plaire
A sa maman.

Couplets de deux Enfans pour la Fête de leur Mère.

LA SOEUR.
Air : La foi que vous m'avez promise.

Acceptez ces roses nouvelles
Des mains de la tendre amitié ;
Traites les offrandes sont belles,
Que le coeur offre de moitié.
Sous tes lois et sous ton empire
Nous coulons les jours les plus beaux :
T'aimer, maman, et te le dire,
Sont des plaisirs toujours nouveaux.

LE FRÈRE.
Air : Accompagné de plusieurs autres.

Votre fête, chère maman,
Ne vient jamais qu'une fois l'an ;
Avec raison je m'en étonne
Je voudrais qu'on fêtât de plus
Le nom de toutes les vertus ;
Vous auriez plus d'une patronne.

LA SOEUR présentant le Bouquet.
Air : La fete des bonnes gens.

Maman, reçois l'hommage
Du plus pur et tendre amour ;
Il croît avec notre âge,
Nous le sentons chaque jour :
Avec plaisir je répète
Que je t'aime tendrement ;
Ce jour est pour moi la fête ;
La fête du sentiment.

LE FRÈRE.

Tu sais par ta sagesse
Former des coeurs vertueux ;
Et de notre jeunesse
Rendre tous les jours heureux :
Aussi notre coeur s'apprête
A te chérir constamment ;
Ce jour est pour nous la fête,
La fête du sentiment.

Bouquet à une Grand'Mère, par ses Petits-Enfans,
En lui présentant deua couronnes.

Air : Deux enfans s'aimaient d'amour tendre.

Étant doublement notre mère,
Vous avez deux droits bien acquis ;
Pour être de plus en plus chère
A vos sensibles petits-fils.
Portez cette double couronne,
Et croyez leurs jeunes sermens :
C'est leur tendresse qui la donne
Pour preuve de-leurs sentimens.

Vers d'un petit Enfant à son Père, en lui présentant une Immortelle et une Rose.

J'ai cueilli ce matin,
Dans le jardin de Flore,
Ce bouquet, qu'en son sein
Elle avait fait éclore ;
Accepte, en ce beau jour, ce présent de mon coeur ;
De ma tendre amitié reçois ces fleurs pour gage.
L'une de sa durée est la vivante image,
Et l'autre peint sa douce et vive ardeur.

Lettre d'un Fils, ou d'une Fille, â son Père ou à sa Mère.

Mon cher Père, ou ma bonne Mère,

  Je n'ai jamais attendu et je n'attendrai jamais le commencement d'une année pour t'ouvrir mon coeur et te témoigner les sentimens d'amitié, de tendresse et de reconnaissance que j'ai pour le meilleur des pères (ou la meilleure des mères). Chaque jour je fais des souhaits pour ton bonheur, et j'implore en même temps le ciel de prolonger tes jours ; car les jours d'un père (ou d'une mère) sont nécessaires à un enfant ; les années, les jours se succèdent les uns aux autres, le temps passe pour ne plus revenir ; tout s'altère dans la nature : mes sentimens sont toujours les mêmes pour celle qui me donna le jour, et jamais rien ne me fera oublier ce que je dois à sa tendresse ; le souvenir de mon père (ou ma mère) sera toujours la première pensée qui m'occupera à mon réveil.

Je suis tout toi, etc.

Lettre d'un Neveu ou d'une Nièce à son Oncle ou à sa Tante.

Mon cher oncle (ou ma chère Tante),

   Je vois toujours arriver avec joie le commencement de l'année ; c'est une époque qui m'est favorable, pour exprimer à un oncle chéri (ou à une tante chérie) tous les sentimens d'amitié et de reconnaissance qu'il (ou qu'elle) a su inspirer à son neveu (ou à sa nièce). Daignez les accueillir, car ils sont sincères : c'est le coeur qui parle et qui rejette tous les vains complimens qui ne sont que l'expression, du mensonge et de la fausseté. Que vos jours, comme par le passé, s'écoulent dans la paix et la tranquillité ; gardez-moi un souvenir, c'est le bien le plus précieux que puisse m'accorder un oncle ( ou une tante) que je chérirai toute ma vie, et que je regarde comme un second père (ou une seconde mère ).

Lettre d'un Frère à sa Soeur.

Mon excellente Soeur,

   Les liens de famille qui nous unissent, sont de venus encore plus forts par ceux du coeur, et les années n'y ont apporté aucune altération. Au commencement de celle-ci, je te souhaite tout ce qui peut contribuer à ta satisfaction, et je fais surtout des voeux pour que ton amitié soit toujours la même pour moi, et qu'elle réponde à celle que je t'ai vouée depuis mon enfance. Douce image de ma mère, tu la représentes à mes yeux, je vois en toi ses heureuses qualités, et surtout cette sensibilité qui est l'appanage d'une belle ame. Je suis avec affection,

Ton frère, etc.

(Si la soeur est mariée, le frère ajoutera à sa lettre par post-scriptum) :

Assure ton époux qu'il trouvera toujours en moi un bon frère, et que ses enfans me sont aussi chers qu'à lui-même.
 
Lettre d'une Soeur à son Frère.

Mon cher Frère,

   Il est des époques consacrées par l'usage, où l'on se prodigue mutuellement des complimens et des souhaits. Le renouvellement de l'année est une de ces époques, et je la saisis pour te témoigner mon amitié, et former des souhaits pour ton bonheur, dans toute la sincérité de mon coeur. Les années, en s'écoulant, n'ont point altéré mon affection pour toi : elle est toujours la même, elle n'a pas besoin du premier de l'an pour se manifester ; tu le sais, j'ai toujours désiré que tu m'aimasse comme je t'aimais, et dans toutes les occasions je chercherai à te prouver mon attachement.

Je t'embrasse de tout mon ceeur.
(Si le frère est marié, et qu'il ait des enfans, la soeur ajoutera par post-scriptum) :

Mille souhaits à ma belle-soeur, qui est aussi ma soeur, je l'embrasse de tout mon coeur, ainsi que ses enfans,

Lettre à un bienfaiteur.

Monsieur,

   Je me regarderais comme un monstre d'ingratitude, si au renouvellement de l'année je ne vous renouvelais pas les sentimens de reconnaissance que je vous dois à si juste titre, et si je ne formais pas des voeux pour votre bonheur. Le ciel doit les entendre, car il chérit l'homme vertueux et bienfaisant. Soyez heureux, Monsieur, que tout prospère selon vos désirs, car alors l'infortuné trouvera en vous un refuge, comme je l'ai trouvé moi-même.

   Daignez agréer, Monsieur, les sentimens respectueux avec lesquels j'ai l'honneur d'être, etc.

Lettre à un Protecteur.

Monsieur,

   Que de graces j'ai à vous rendre pour la protection généreuse dont vous daignez m'honorer ! Permettez que je vous en témoigne ma vive reconnaissance, et qu'au commencement de cette année, je forme des souhaits pour votre bonheur : que le ciel prolonge vos jours , tant pour moi que pour ceux auxquels c'est une jouissance pour vous de rendre service.

   C'est dans ces sentimens de gratitude, de respect et de dévouement que j'ai l'honneur d'être, etc.

Lettre d'un Filleul à son Parrain.

Mon bon Parrain,

   Lorsque, sur les fonts de baptême, vous vous engageâtes à me servir de second père, au cas que je perdisse celui à qui je dois le jour, vous suivîtes l'impulsion de votre coeur ; et la suite m'a fait voir qu'il ne s'est jamais démenti à mon égard. Vous devez bien présumer, mon cher parrain, que la reconnaissance de vos bienfaits, est non-seulement pour moi un devoir, mais un sentiment, et que je ne cesserai de faire des voeux pour votre bonheur, et de former des souhaits pour que le ciel vous accorde de longs jours, qui me mettent à même de vous témoigner les sentimens de gratitude et d'attachement avec lesquels je suis, votre dévoué filleul, etc.

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