couverture brochure
(Cliché Blandine Seguin)

logo médiathèque

La Médi@thèque

André Malraux

de Lisieux

Histoire et construction

logo lisieux

21 Juin 2002






plan de situation + les halles

(Documents Du Besset-Lyon)

   Dans l'histoire d'une cité, la construction d'un nouvel équipement public, marque l'appropriation d'un milieu par ceux qui y vivent.
   Il en est ainsi de cette médiathèque André Malraux qui, malgré les difficultés, a su répondre aux défis technologiques et architecturaux de ses concepteurs.

  Ainsi la Ville de Lisieux s'est dotée d'un équipement qui, par sa position en centre-ville, marque la volonté des hommes de mettre le savoir et la culture au coeur de la cité, c'est-à-dire au coeur de leur vie.
   Cette médiathèque, qui se veut à bien des égards un trait d'union entre le passé et l'avenir, va désormais devenir un outil de diffusion de la connaissance, non seulement pour la population lexovienne mais aussi pour toute celle du Pays d'Auge. A travers ses milliers d'ouvrages, CD-Rom, disques et cassettes vidéos, grâce à son réseau d'ordinateurs connectés à Internet, la médiathèque André Malraux assurera un rayonnement culturel jusqu'au coeur de nos villages augerons.
  Car, si cet équipement va désormais s'inscrire dans le paysage urbain lexovien, il doit avant tout s'ouvrir au plus grand nombre. Il doit aussi permettre aux enfants de nos communes rurales de bénéficier des mêmes chances d'accès à la connaissance et à la découverte que les petits Lexoviens.
   C'est là le défi essentiel de cet équipement pour lequel je formule tous mes voeux de succès.

       Bernard AUBRIL, Maire de Lisieux Conseiller Général du Calvados

façades nord et sud

(Documents Du Besset-Lyon)

    André Malraux dans son livre, l'un de ses derniers, « Le miroir des limbes, Lazare » paru chez Gallimard en 1974, disserte avec le chirurgien, qui le soigne, de l'ordre du monde et lui raconte l'anecdote suivante :
    Il était assis sur le marche-pied de son auto dans un désert iranien, regardait son chauffeur changer une roue et discutait religion avec un iranien musulman et un juif sioniste. Ce dernier montre un grillon « gros comme une écrevisse » venant de sauter dans une ornière creusée par des camions qui étaient passés récemment. Il évoque la possibilité où le grillon aurait été écrasé par l'un des camions, mais survivant par miracle, aurait pensé : « J'ai été écrasé par un diable. Très gros, très fort. Il ne faut pas rencontrer les diables, ils vous tuent ». Et Malraux assure que le grillon était en droit de conclure que « ce diable est très méchant », mais il ne pouvait pas du tout imaginer que sa mort prochaine était due à un moteur á explosion, dont il ignorait tout.
    L'iranien musulman renchérit alors en disant « Voilà pourquoi il faut que les gens aient un Livre ».

    Voilà pourquoi Lisieux a une nouvelle médiathèque, pour que chacun d'entre nous puisse se former, comprendre le monde, la science, les arts, etc.... pour que chacun d'entre nous puisse apprendre á différencier le diable du camion, puisse prendre du plaisir à s'asseoir dans l'une des salles pour regarder journaux, livres et cassettes, pour écouter des CD et pour se connecter, grâce à Internet, avec le reste du monde.
    Quand notre équipe de nouveaux élus est arrivée à la Mairie en Mars 2001, le choix des architectes (Cabinet Du Besset-Lyon) avait été réalisé par nos prédécesseurs. Il fallait dés lors repréciser le contenu de la belle enveloppe architecturale.
    Nous avons voulu que cet équipement, moderne et dynamique, privilégie autant le livre que les nouveaux supports de communication et offre un accès permanent au réseau mondial d'Internet.
   Nous avons également souhaité que le mobilier corresponde à la créativité de l'architecture, tout en verre, du bâtiment. Il n'était pas question en effet de placer des tables et des chaises qui ne soient pas en harmonie avec les intentions exprimées par le cabinet d'architectes : « la médiathéque doit affirmer sa stature » et (nous ajoutons) son rôle de phare tant dans le domaine de l'architecture que dans celui du mobilier et dans celui de la culture locale.
      
   Il appartiendra à l'équipe des conservateurs, bibliothécaires, assistants, et agents du patrimoine, en place à l'intérieur des murs de la médiathèque, de présenter aux lexoviens une saison culturelle de qualité, un choix de livres de CD, de CD Rom passionnants et je leur demande, paraphrasant André Malraux, dans ce même livre « Le miroir des Limbes, Lazare » de « Partager, partager ».
    Partageons avec eux pour que chacun trouve à l'intérieur de la médiathèque les clefs de sa propre réussite et de son propre épanouissement.

       Anne-Marie SEGUIN, Maire-Adjoint à la culture, à l'enseignement, à la formation et aux nouvelles technologies.



L'HISTOIRE DE L’ANCIENNE BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE

       En 1833, à l'initiative du maire, Pierre Leroy-Beaulieu, le conseil municipal de Lisieux décida de la création d'une bibliothèque publique. Lisieux comptait alors 12.000 habitants. Les premiers fonds votés par le conseil furent consacrés à l'aménagement d'un local et à l'acquisition d'ouvrages. La bibliothèque fut ouverte au début de l'année 1837. Elle occupait deux petites pièces contigues à la salle des délibérations de l'Hôtel de Ville. M. Samson, professeur au collège, en était le bibliothécaire.

       Pour parvenir à former, à peu de frais, une collection d'environ 3.000 volumes, l'administration municipale puisa à plusieurs sources : elle recueillit tout d'abord environ 1.500 volumes anciens qui gisaient complètement abandonnés dans un grenier du collège. Cet ensemble hétéroclite reste encore aujourd'hui le seul témoignage consultable des riches collections des bibliothèques religieuses de l'ancien évêché regroupées en 1790, puis pillées, vendues et dispersées entre 1792 et 1808 (Lisieux comptait sept bibliothèques : évêché, chapitre, grand et petit séminaire, Mathurins, Dominicains, Capucins).

       Avec les fonds alloués par le conseil municipal, la bibliothèque acheta 400 volumes, obtint du gouvernement le don de 400 autres volumes. Quelques particuliers déposèrent 300 volumes. Enfin, des Lexoviens s'étaient regroupés en une association de souscripteurs pour acheter en commun des ouvrages coûteux dans les domaines des lettres et des sciences. 500 volumes furent ainsi acquis et devinrent plus tard propriété de la bibliothèque.


ancienne bibliothèque municipale
ANCIENNE BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE.
Vue de la salle de prêt, utilisée à l'époque de
la prise de vue comme salle de travail.
Elle était, d'ailleurs, la seule salle de la bibliothèque
avant son déménagement dans les locaux du musée
de peinture.
(Coll. Médiathèque A. Malraux)


       En 1864, la bibliothèque fut transférée ainsi que le musée de peinture dans l'aile de l'ancien palais épiscopal qui fait face au jardin public ; elle s'y trouve encore et ce jusqu'au 21 Juin 2002. Les fonds s'accrurent rapidement : 7.000 volumes en 1850, 14.000 en 1887, 21.000 en 1899. Un catalogue général, encore utile malgré ses imperfections, fut imprimé en 1861, suivi de trois suppléments : 1861 - 1874, 1875 - 1885, 1885 - 1895.

       Si le développement de la lecture publique à Lisieux est aujourd'hui la mission essentielle de la bibliothèque municipale, la conservation, la mise en valeur et l'enrichissement du fonds patrimonial ne sont pas négligés. Un plan annuel d'entretien et de restauration a été mis en place depuis 1987.

       Le fonds à dominante religieuse, historique et littéraire, contient quelques belles pièces parmi lesquelles une Bible manuscrite sur vélin des XIIIème - XIVème siècles avec de très nombreuses lettres historiées (Biblia sacra), un cartulaire de l'évêché de Lisieux, rédigé par ordre de l'évêque Thomas Basin (1412-1491) ; trois incunables ; une belle série d'éditions du XVIème siècle, dont un intéressant recueil d'oeuvres de Du Bellay. Galien, Euclide, Aristote, Pline, Erasme et les Péres de l'Eglise sont présents. Pour le XVIIème siècle, on notera un rare recueil d'airs de Nicolas Levavasseur (1593-1658), sorti des presses de Pierre Ballard en 1626. Les éditions du XVIIIème siècle représentent prés de la moitié du fonds. Lisieux bénéficia, au XIXème siècle, comme beaucoup d'autres villes, de dons importants du gouvernement, parmi lesquels on retrouve plusieurs des grands monuments de l'édition consacrés aux voyages scientifiques et à l'égyptologie.

       Le fonds normand, environ, 2.000 références, est dominé par l'ensemble des notes et cahiers manuscrits consacrés à l'histoire de Lisieux que le baron François Marie Joseph Tardif de Moidrey (1860 - 1947) déposa á la bibliothèque au cours des années 1940.

Olivier BOGROS, Conservateur en chef de la médiathèque André Malraux.

Bibliographie : Ernest Veuclin, La bibliothèque publique de Lisieux, ses origines, Lisieux, 1903.



L'HISTOIRE DU LIEU
LES FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES


    En amont de la construction de la médiathèque, une vaste opération archéologique, cofinancée par la Ville de Lisieux, le Conseil Général du Calvados et l'État, a été effectuée en plein centre ville.

    Les vestiges découverts sur ce site se résument à trois grandes phases chronologiques bien distinctes : période gallo-romaine, bas Moyen Age et période moderne. Chacune de ces phases présente un certain nombre de points communs : des voies de circulation, des zones de commerces, des bâtiments publics et parfois des habitations. Ces résultats permettent de mieux comprendre les mécanismes de développement du tissu urbain depuis la période romaine jusqu'à nos jours.

voie gallo-romaine
LA VOIE GALLO-ROMAINE
 dans son état au moment des fouilles (1999)
 (Photographie Musée d'Art et d'Histoire de Lisieux).



HISTORIQUE DU SITE

    La voie dallée située au centre de la médiathèque avait été découverte au début des années 1960, lors de travaux d'assainissements de la rue Pont-Mortain. Ces vestiges datés de l'époque gallo romaine par l'auteur de la découverte, François Cottin, sont uniques et encore exceptionnels dans notre région. Dès cette époque, leur mise en valeur avait été assurée par l'aménagement du square André Malraux.

Le quartier gallo-romain du Ier à la fin du IIIème siècle :

    Les récentes fouilles confirment l'importance de cette voie dallée que l'on peut considérer comme l'axe majeur est-ouest (decumanus maximus) de la cité romaine du IIème siècle aprés J.C. et complètent les données historiques du quartier. Cette voie repose sur un axe plus ancien formé de cailloutis très compactés construits au Ier siècle. Dés son origine, cette « avenue » a des dimensions imposantes avec 7 m. de largeur et des aménagements latéraux constitués d'un fossé bordié et d'une aire de circulation piétonne atteignant une emprise globale de 12.40 m. de largeur.

    L'aspect monumental du quartier se perçoit aussi dans la partie nord du site occupée par un vaste bâtiment constitué d'une galerie latérale de 9,50 m de largeur, observée sur plus de 30,60 m. de longueur (les extrémités dépassent l'emprise du chantier). Cette construction monumentale, étudiée sur une petite partie, reste encore difficile à interpréter, mais elle est toutefois comparable à certains plans de construction publique très vaste pouvant appartenir à des cours palestres ou à des bâtiments attenant au Forum. L'espace, situé au sud de la voie, est occupé par des boutiques érigées dans des structures légères en torchis, montées sur des solins de pierres sèches. Elles forment une série de petites pièces où ont été décelés plusieurs aménagements internes témoignant d'activités commerçantes. Vers la fin du IIème siècle, un aqueduc est construit accolé au mur sud de la grande galerie fournissant en eau potable des constructions situées à l'est du site sous l'actuelle place de la République.

    La distribution spatiale des constructions du Haut Empire est assez conforme au schéma de développement des cités romaines, avec de grands axes qui desservent d'un côté des bâtiments à vocation économique et de l'autre des édifices de nature privée ou publique.

L'abandon du quartier gallo-romain (milieu et fin du IIIème siècle) :

    Vers 280 après J.C., le quartier subit de profonds bouleversements lors de l'érection du castrum (forteresse de 8 hectares) qui servait à se protéger des raids francs et saxons qui menaçaient de pillages les cités romaines à la fin du IIIème siècle.

    La construction de l'enceinte, située á une soixantaine de mètres à l'est du site, a nécessité beaucoup de matériaux récupérés en général sur des bâtisses alentours. Cette destruction se traduit sur le site par la récupération systématique des murs de la grande construction à galerie et un démantèlement d'une partie des dalles de la voie. Cette détérioration détermine l'abandon définitif de cet axe, favorisant celui de la rue Henri Chéron qui devient ainsi la rue principale de la ville. La destruction du quartier gallo-romain s'achève avec le recouvrement des ruines par un remblai conséquent pouvant provenir du creusement des fossés de l'enceinte gallo-romaine. Cette particularité permettait de limiter le transport des terres sur de grandes distances et d'aplanir l'espace devant les murs du castrum favorisant sa défense.

Une nouvelle résurgence pendant le Moyen Age :

       Pendant près de dix siècles aucune activité n'est perceptible sur le site, témoignant de l'abandon du secteur devenu probablement une zone de friche ou de culture.
Il retrouve un nouveau développement seulement vers la fin du XIIIème siècle avec l'aménagement d'une rue finement pavée (la plus ancienne connue pour l'époque et que l'on retrouve sur des plans modernes sous le nom de Tour des Halles). La création de cette nouvelle voie est la conséquence de l'extension de la paroisse Saint-Germain (l'église se trouvait sous la place Mitterrand) vers le quartier, connu dans les textes, sous le nom de la Couture (place de la République). Sur le site de la médiathèque, le témoignage d'une forte activité économique pendant le Moyen Age se perçoit avec l'édification de la halle aux grains. Construite dans le courant du XIVème siècle, les fouilles archéologiques effectuées dans l'angle nord-est de l'édifice, ont permis de mettre en évidence trois états successifs d'agrandissements avant sa destruction en 1944.

    Au nord du site, l'espace est occupé par des habitations en pans de bois montés sur solin de pierres sèches. Très altérées par les constructions de l'époque moderne, une de ces constructions est en partie préservée. Elle est constituée d'une grande salle pourvue d'un âtre de cheminée murale mitoyenne avec une pièce plus petite servant de cuisine dont l'espace est occupé par un foyer formé de briques finement disposées verticalement.

plan des espaces sous le niveau du sol
PLAN DES ESPACES SOUS LE  NIVEAU DU SOL :
l'auditorium, l'espace audio-vidéo, et l'espace adulte qui est celui construit au même niveau que la voie gallo-romaine.
(Doc. Cabinet Du Besset - Lyon)




Conclusion :

       Malgré l'absence de repères topographiques décelables dans le paysage urbain, le schéma de développement médiéval est tout à fait comparable à celui de l'occupation gallo-romaine : emplacement des axes de circulation, activité commerciale et bâtiments... Cette superposition ne relève pas du hasard et reste toujours valable aujourd'hui. Actuellement le secteur présente encore une zone commerciale importante avec le marché place de la République, un secteur piétonnier rue Pont-Mortain et le même alignement des axes de circulations entre la rue de la Résistance pourtant percée après la guerre (rue se dirigeant vers l'église Saint-Jacques) et celles des époques antérieures.

Il est possible de tirer deux conclusions essentielles de ces fouilles archéologiques. Le premier point est d'ordre géographique avec des axes de circulations et des bâtiments majoritairement orientés Est-Ouest ou Nord-Sud en partie conditionnés par le relief de la vallée de la Touques. Le deuxième point, et sûrement le plus important, met en évidence que l'urbanisation actuelle est assujettie à son passé malgré les choix et les aléas de son histoire. Comprendre son histoire, c'est comprendre son avenir...

Didier PAILLARD, Archéologue responsable d'opération.

Espace adulte
ESPACE ADULTE :
au premier plan.
La voie gallo-romaine.
(Photographie Blandine Seguin)





LA NOUVELLE MÉDIATHÈQUE
LES INTENTIONS



façade angle sud-est

façade angle sud-est

« La médiathèque profite de l'animation urbaine
 et est transparente dans sa partie basse,
on perçoit la place de la République, ses activités ».

A et B : angle Sud-est de la Médiathèque
(Clichés Blandine Seguin)

La médiathèque de Lisieux est située au centre actif de la Ville.

    C'est une chance : la médiathèque profite de l'animation urbaine, d'un contexte culturel prestigieux et d'une structure urbaine claire.
    Cela comporte aussi des obligations. A Lisieux, la médiathèque montre que la part du monde contemporain peut être jouée en intégrant les constructions historiques et elle établit sa présence en harmonie avec les réseaux et les flux existants.
    Une médiathèque a une vocation exemplaire : elle aide à comprendre le monde dans sa complexité.
    De ce faisceau d'opportunités, d'ambitions et de contraintes, nous avons tiré les principes suivants :

    Aider la dynamique urbaine

    Les ambitions urbaines sont claires. Il s'agit de faire correspondre par le biais d'une rue commerçante, deux places majeures de Lisieux : la place François Mitterrand rénovée et la place de la République, à rénover. La première est commandée par la cathédrale et l'ancien palais épiscopal, la seconde, dont les fonctions sont populaires, sera commandée par la médiathèque. Dans les deux cas, ces places sont des respirations pour la rue. La médiathèque établit sa présence sans congestionner le débouché de la place de la République, sans gêner les flux et boucher les vues :
    - elle est transparente dans sa partie basse, on perçoit la place de la République, ses activités et ses arbres depuis la rue. Le tissu commercial n'est pas perturbé.
    - son entrée, placée dans le sens des flux, ménage un retrait suffisant pour ne pas en gêner l'écoulement. On l'aborde avec la même aisance depuis la place ou depuis la rue. Les quatre faces du bâtiment ont la même importance, elles n'établissent pas de hiérarchie entre rues et place. On tourne autour du bâtiment.
    - elle est basse. Depuis le milieu de la rue de la Résistance, les vues passent au-dessus de sa toiture et donnent sur la place de la République.
    - un banc court sur sa périphérie, elle accueille le piéton. La médiathèque est un point de rassemblement.

   Faire vivre l'histoire

    La médiathèque intègre la présence des constructions historiques. Elle le fait intimement en composant avec elles, sans pastiche, faux-semblant ou pirouette.
    - la chaussée romaine est comprise dans la salle de lecture, sa présence est familière. Elle n'est pas enterrée, mise à distance, elle est mêlée à l'activité de la pièce la plus noble de la médiathèque.
    - la construction est basse. Elle dégage les vues sur la cathédrale et l'église Saint-Jacques.
    - sa toiture joue un rôle architectural déterminant, en accord avec les constructions avoisinantes. Pourtant, la toiture se distingue par sa forme : la médiathèque doit affirmer sa stature.
    - elle fait référence à un modèle commun de construction publique que l'on retrouve en d'autres endroits de la Ville : le kiosque, la halle.

    Exprimer une portée symbolique

    La médiathèque doit communiquer simplement une idée élevée : la diffusion de la culture sert l'esprit et distingue ceux à qui elle s'adresse.
    - elle se réfère, par des moyens qui lui sont propres, à l'ambiance des grandes bibliothèques murs tapissés de livres, hauteurs généreuses sous plafond, plafond travaillé, lumière venant d'en haut.
    - son aspect de pavillon la distingue comme une architecture publique. Elle est un pavillon posé à une articulation complexe de la ville. Elle commande la place de la République. Dès l'abord, ses fonctions apparaissent, on la perçoit dans son entier. Elle est symétrique, son caractère est ouvert, sa structure est claire.

Cabinet DU BESSET-LYON

http://www.dubesset-lyon.com/

Espace adulte
SALLE ADULTE
à la hauteur généreuse sous plafond
(Clché Studio Guéry)



Pierre DU BESSET - Dominique LYON Architectes

RÉALISATIONS 

    BATIMENTS CULTURELS :   
    Bibliothèque inter universitaire droit-lettres de Grenoble - Livraison  2003/12 000 m2   
    Médiathèque de Lisieux, - Livraison 2002/1 800 m2   
    Bibliothèque de Troyes - Livraison 2002/11 000 m2   
    Bibliothèque de Rungis - Livrée 1999/1 200 m2   
    Médiathèque d'Orléans - Livrée 1994/8 000 m2   
    Maison de la Villette - Livrée 1987/1987/1 100 m2   
   
    BATIMENTS TERTIAIRES :
    Aménagement d'un château d'eau - en étude/2 500 m2   
    Siége du journal "Le Monde" - Livré 1990/7 000 m2   
    Aménagement du siége de "l'Expansion" - Livré 1988/12 000 m2     
    Bureaux pour une société d'HLM - Livré 1986/500 m2
   
    BATIMENT UNIVERSITAIRE :
    Bâtiment d'Enseignement et recherche á Saint-Denis (en étude /6 600 m2)

    LOGEMENTS :
    Les Tilleuls 55 logements P.LA. - livrés 1998/4 500 m2
    4 Logements P.L.A. - Livraison 2000/350 m2

    BATIMENTS INDUSTRIELS :
    Station d'épuration de Grand Caen - Livraison 2002/26 ha (aménagements paysagers) 5 ha (station)
   
    AMENAGEMENTS INTERIEURS :
    Magasin TOKIO KUMAGAI - Livré 1985/140 m2
    Magasin HIROKO KOSHINO -Livré 1983/280 m2

    ETUDES URBAINES :
    Z.A.C.Pasteur - étude urbaine - 1997/10 000 m2
PIERRE DU BESSET

Né à Paris le 29/07/1949
Architecte DPLG - n° d'ordre : 23254

DOMINIQUE LYON

Né à Paris le 22/7/1954
Architecte DPLG - n° d'ordre : 28061

Enseignement - Professeur invité :
- École d'Architecture de Versailles, 2001-2002
- Columbia, New York, USA 1999
- ESA, Paris, 1998
- Ecole des Beaux-Arts de Vienne, Autriche, 1995

 Livres :
- Le Corbusier vivant Éditions Telléri, 1999
- Les avatars de l'architecture ordinaire Editions Sens & Tonka, 1997
- Accents parisiens, les miniPA n° 13 Éditions du Pavillon de l'Arsenal, 1996
Point de vue, usage du monde Éditions Carte Serete,1994

Articles :
- Nombreux articles dans la presse quotidienne et revues d'Architecture

  
LA MÉDIATHÈQUE ANDRÉ MALRAUX ET LES N.T.I.C.

Espace adulte

SALLE ADULTES
table de travail
(Cliché Blandine Seguin)
La réflexion sur la place des N.T.I.C. (nouvelles technologies d'information et de communication) dans la Médiathèque de Lisieux se situe à deux niveaux.

1 – L’accès de tous aux NTIC :

Permettre l’accès de tous les lexoviens aux N.T.I.C. c’est d’abord mettre en place sans condition et à la libre disposition des usagers tous les outils nécessaires à leur appropriation.

On trouvera dans la Médiathèque André Malraux de Lisieux :

Un atelier informatique composé de 6 micro-ordinateurs où l'on pourra apprendre seul, en autodidaxie, ou accompagné par un animateur multimédia les notions essentielles de la bureautique, du traitement d'images, de la création multimédia et de la navigation, libre, sur le web. Il ne s'agit pas comme trop souvent d'apprendre à utiliser tel ou tel logiciel dominant du marché informatique mais de comprendre le fonctionnement d'applications relatives à un domaine. C'est pourquoi des logiciels alternatifs, issus de la sphère des logiciels libres, seront aussi proposés aux usagers afin de les ouvrir à une réelle culture informatique.

Six postes multimédias dans les espaces adultes et jeunesse permettront la consultation de cédéroms culturels et ludo-éducatifs, de bases de données encyclopédiques et d'une sélection de sites web documentaires établie en complémentarité avec les ressources locales sur support imprimé.

Sept postes seront dédiés á la consultation du catalogue de la médiathéque.

Le développement du web, la profusion et l'éparpillement des ressources documentaires qui le caractérisent, ainsi que leur fort degré d'obsolescence, ne peuvent que renforcer le rôle des médiathèques comme lieux de médiation entre l'information et le public. Les bibliothécaires voient leur missions s'élargir : à la constitution, la gestion et la conservation de collections imprimées et audiovisuelles, ils ajoutent la médiation et la formation à la recherche des ressources documentaires numériques.

Espace adulte

JEUX DE FORME
dans les étagères avant qu'elles
ne soient remplies de livres
(Cliché Blandine Seguin)

escalier central

L'un des morceaux de bravoure dans une médiathèque,
à Lisieux, comme ailleurs :
LE GRAND ESCALIER
(Cliché Studio Guéry)


2 - La bibliothèque virtuelle, bibliothèque hors les murs :

Le SGIB (système de gestion informatisée de bibliothèque) nouvellement acquis par la médiathèque permettra dans quelques mois la mise en ligne du catalogue de l'établissement. A distance l'usager pourra très simplement s'informer sur la disponibilité des ouvrages qu'il souhaite emprunter, réserver des documents, vérifier l'état de ses prêts. II pourra aussi se tenir au courant de la programmation culturelle de la médiathèque.

Mais l'internet n'est pas que cela ! Un catalogue en ligne, aussi essentiel soit-il, n'est jamais qu'une promesse de lecture.
          
La bibliothèque municipale de Lisieux est présente sur l'internet depuis juin 1996, date de création du site « la bibliothèque électronique de Lisieux » (http://www.bmlisieux.com). Conçu comme un simple réservoir de textes numériques mis librement à disposition des internautes, il est alimenté mensuellement à partir des documents patrimoniaux conservés dans les collections locales de la médiathèque. Au 1er juin 2002, on y recense environ 472 textes littéraires et documentaires intégraux du domaine public francophone. La consultation du site s'établit aujourd'hui à environ 7.200 connexions mensuelles sur la page d'accueil et correspond, par le biais des ressources liées (indexation directe des textes par d'autres sites et par les moteurs de recherche), à l'affichage d'environ 95.300 pages.

Des expositions virtuelles seront aussi présentées prochainement sur le site de la médiathèque. Déjà depuis 1998 les internautes ont pu découvrir sous forme de présentations thématiques quelques-unes des 2.000 images numérisées du fonds iconographique local de la bibliothèque, par ailleurs disponibles sur cédérom.
      
L'internet ne peut pas être considéré uniquement comme un minitel amélioré sur lequel on consulterait des catalogues de boutiques en ligne, ni même comme cette terre promise prophétisée par les oracles de la net-économie. L'internet c'est d'abord un formidable outil de connaissance et de diffusion de la langue et de la culture. Les bibliothèques qui conservent des documents rares et une masse documentaire considérable doivent participer et être actives sur le réseau comme éléments essentiels du maintien et du développement de la francophonie. La demande est forte comme l'a montré le 2ème colloque international des « Études françaises valorisées par les nouvelles technologies d'information et de communication » qui s'est tenu, après Toronto en 2000, au mois de mai dernier dans l'auditorium de la médiathèque André Malraux de Lisieux
(http://www.bmlisieux.com/colloque/colloque.htm).

Olivier BOGROS, Conservateur en chef de la Médiathèque André Malraux.

Espace jeunesse
L'ESPACE JEUNESSE
(Cliché Studio Guéry)

Auditorium
L'AUDITORIUM
(Cliché Impr. RTP)


Publication MAIRIE de LISIEUX - Service Culturel - ISBN 2-9518425-X
dépot légal : 21 juin 2002


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