Petites béquilles spirituelles à l'usage quotidien du chrétien (papiers divers, XIXe-XXe siècles).
Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (27.VII.2005)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] obogros@ville-lisieux.fr
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Orthographe et graphie conservées,à l'exeception des i/j, u/v et s longs qui ont été restitués, ainsi que les abréviations.
Textes établis sur les exemplaires de la Médiathèque (Bm Lx : nc).


Petites béquilles spirituelles à l'usage quotidien du chrétien
(papiers divers, XIXe-XXe siècles).

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Le Bouclier du Chrétien.

JE VOUS AI AIMÉS D’UN AMOUR ETERNEL !
QUI POURRA DONC NOUS SÉPARER DÉSORMAIS
DE LA CHARITÉ DE JESUS CHRIST ?...

Mettez moi comme un cachet sur votre coeur,
comme un sceau sur votre bras !
Cantique


AMOUR                                       PAUVRETÉ
POUR                                            POUR
AMOUR !                                     PAUVRETÉ !

SACRIFICE                                  MORT

POUR                                            POUR
SACRIFICE !                                MORT !..

A Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose
qu’en la croix de Jesus Christ !..

O Amour ! donnez moi le gout et l’intelligence de ces profonds
mystères que votre divine sagesse a voulu renfermer dans la
        sacrée folie de la croix !

O Croix de mon Jesus !... Recevez mon corps entre vos bras,
et laissez celui de mon Sauveur !... O Couronne Epineuse ! Elar-
gissez vous afin que je puisse mettre ma tête dans ce buisson
et ressentir ces pointes aigues qui ont percé le chef de mon Roi !..
O clous déchirants ! sortez des mains et des pieds de mon
Dieu pour me clouer à sa place !... et vous, o lance cruel-
le, venez percer mon coeur d’une sainte compassion et le
            blesser d’amour !!...

    à Paris. chez Ch. Letaille, édit Rue S. Jacques 30. (Propriété)


LE BOIS DE LA CROIX PRODUIT LA VIE ET FAIT COULER
LE BAUME DES GRACES SPIRITUELLES !

Toute la vie d’un Chrétien, s’il vit selon l’évangile,
est une croix et un martyre continuel.
(S. Augustin.)

Pouvez-vous boire le calice que je boirai ?...
(S. Marc, c, 10,)


Le divin Jésus, victime par excellence, ayant été toute sa vie comme un faisceau de myrrhe, comme un agneau immolé et comme un perpétuel sacrifice, pouvait dire à tout moment : JE BOIS… c’est-à-dire je sens dès à présent l’amertume intérieure du calice que je dois boire un jour sur le Calvaire… Je me représente à tout moment ce baptême de sang dont je dois être baptisé, avec une aussi vive douleur que si je l’étais déjà !... Oh ! que de croix avant la Croix du Calvaire !..

- Nous fuyons partout la croix et Jésus-Christ la cherche partout pour notre amour !...

Faisons donc en sorte, pour plaire à notre Sauveur et pour reconnaître son amour, que tous les mouvements de notre coeur soient couronnés d’épines, pour les offrir comme autant de victimes à l’amour de Jésus crucifié ; recevons la pointe de ses clous dans nos plaies, buvons son fiel dans nos amertumes, unissons-nous à lui dans nos plus pressantes angoisses, et nous trouverons la paix au milieu des plus vives douleurs.

Heureuse l’âme qui se voit agoniser et mourir à la vie du péché sous la douce pesanteur de la Croix de J.-C., pour vivre de sa vie en ce monde et partager sa gloire dans l’autre !

O SAINTE CROIX ! O BOIS SACRÉ ! O MA FORCE ! O MA VIE !..
QU’IL Y A DE PLAISIR A VIVRE ET MOURIR AVEC VOUS !..
PUISQUE VIVANT ET MOURANT AVEC VOUS, ON VIT
ET ON MEURT AVEC JÉSUS-CHRIST !!



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PRATIQUES DE LA CONGREGATION
___

1°. Eviter avec soin les lieux et les compagnies dangereuses, et rechercher la société des personnes d’une vie exemplaire et capables de porter à la pratique des vertus chrétiennes.

2°. Rechercher la société des personnes que l’on espère, avec la grâce de Dieu, pouvoir porter à la vertu ou les y affermir, surtout parmi les jeunes gens et les enfans qui ont fait récemment leur première communion.

3°. Réciter tous les jours, en latin ou en français, le matin, après avoir offert son coeur à Dieu, la Salutation Angélique ; la même chose quand on entend sonner l’heure, si on peut le faire commodement ; de midi à une heure le Sub tuum ou deux Ave Maria, et le soir l’Antienne à la Ste.-Vierge, suivant le temps, ou cinq Ave Maria.

4°. Faire chaque jour la Méditation et une Lecture de piété, si les occupations le permettent. Les personnes qui ne savent pas lire, réfléchiront un instant sur les quatre fins dernières de l’homme.

5°. Entendre la Messe tous les jours, si on le peut, et y communier spirituellement. Si on ne le put pas, s’y unir d’intention, et faire également la communion spirituelle.

6°. Faire chaque jour, autant que possible, une visite au St.-Sacrement.

7°. Réciter tous les jours un De profundis ou un Pater et un Ave pour les morts.

8°. Sanctifier religieusement les Dimanches et les Fêtes, arriver toujours aux Offices avant qu’ils soient commencés ; s’y comporter avec piété et modestie, et faire après, au moins une courte et fervente prière. Ne manquer jamais, par sa faute, à la Grand’Messe, aux Vêpres et instructions.

9°. Communier, si le confesseur le juge à-propos, le premier Dimanche de l’Avent, jour de l’Anniversaire de l’Etablissement de la Congrégation, les jours de Pâques, de l’Ascension, de la Pentecôte, du St.-Sacrement, du Sacré-Coeur, de la Dedicace, de Noël, de la Circoncision, de l’Epiphanie, de la Toussaint, de la première Communion des enfans, aux Quarante Heures, et à toutes les Fêtes de la Ste.-Vierge.

10°. Communier, de l’avis du confesseur, pour le repos de l’âme de chacun des Membres de la Congrégation, dans l’espace d’un mois, à compter du jour de sa mort.

11°. Toutes les fois que l’on communiera, après avoir demandé pour soi ou pour les autres, les grâces que l’on désire obtenir, offrir sa communion pour tous les besoins spirituels et temporels de tous et chacun des Membres vivans et trépassés de la Congrégation, et dire, après la communion, cinq Pater et cinq Ave à cette intention.

12°. Les Prêtres qui seront Membres de la Congrégation, prieront pour la même fin, toutes les fois qu’ils offriront le St.-Sacrifice de la Messe.

13°. Enfin, à la mort de chacun des Membres de la Congrégation, tous les autres membres assisteront à son inhumation. Ceux qui en seroient empêchés diront, pour le repos de son âme, les Vêpres des Morts. Les personnes qui ne savent pas lire, diront le Chapelet.

AVISAucune de ces Pratiques n’oblige sous peine de péché. Mais on engage tous les Membres de la Congrégation à n’y pas manquer sans raison légitime. Car ils doivent être persuadés que Dieu leur accordera une part plus abondante aux avantages de ladite Congrégation.

AVANTAGES DE LA CONGRÉGATION.

1°. Participer à toutes les Communions des Membres, et à toutes les Messes des Prêtres de la Congrégation, et aux prières faites après les communions, à l’intention des Membres de ladite Congrégation.

2°. Participer à toutes les Bénédictions du St.-Sacrement, données en faveur des Membres de la Congrégation.

3°. Trouver dans la prière, les lectures spirituelles, la méditation, la fréquentation des Sacremens, beaucoup de moyens de procurer la gloire de Dieu, de s’affermir et d’avancer dans la vertu, d’assurer son salut, et de contribuer à celui du prochain.

4°. Après la mort, une communion de la part de tous les Membres de la Congrégation.

5°. Enfin, les prières faites pour le repos de l’âme, également de la part de tous les Membres de la Congrégation.
__________________________________________
A LISIEUX, DE L’IMPRIMERIE DE P.C. TISSOT.



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IN NOMINE PATRIS,
ET FILII,
ET SPIRITUS SANCTI.
AMEN.
___

Aujourd’hui

Je prends devant Dieu les résolutions suivantes :

1. Chaque jour au matin, dès mon réveil, j’offrirai à Dieu mon coeur et mes actions de la journée.

2. Je ferai tous les jours entièrement, et avec attention, ma prière du matin et du soir, à laquelle je ne manquerai pas de joindre, au moins une fois le jour, les actes de foi, d’espérance et de charité.

3. Si quelquefois une occupation très-pressante me force de différer un peu ma prière ordinaire du matin, je ne sortirai cependant point de ma chambre sans avoir fait à genoux quelque petite prière de coeur et de bouche.

4. J’irai à confesse aux époques qui me seront indiquées par mon confesseur, et je ne serai jamais plus de deux mois sans y aller.

5. Je ne fréquenterai ni les assemblées, ni les cabarets, ni les sociétés où l’on joue.

6. Je ferai tous mes efforts pour combattre mon défaut dominant, et pour cela je m’examinerai tous les soirs, et je m’imposerai une pénitence à faire toutes les fois que j’y tomberai, selon l’avis de mon confesseur.

7. Je ne passerai jamais plusieurs jours dans le péché mortel, et aussitôt que je m’apercevrai d’y être tombé, j’irai à confesse pour tâcher de me réconcilier avec Dieu. Je ne me coucherai jamais dans cet état sans avoir fait un acte de contrition de tout mon coeur, et avoir prié Dieu de me conserver la vie jusqu’à ce que je sois réconcilié avec lui.

8. Je n’entendrai jamais que par nécessité et avec peine des discours qui blessent le moins du monde la religion ou la pureté ; je n’en rirai jamais, ni par plaisir, ni par complaisance. Je ne chanterai jamais de chansons en compagnie.

9. Je regarderai toujours mes parens comme ayant l’autorité de Dieu sur moi, et je leur obéirai promptement et sans murmurer, en tout ce qui ne sera pas contraire à la loi de Dieu. Je prendrai leur conseil sur le choix d’un état de vie et sur le reste de ma conduite.

10. J’assisterai tous les dimanches à la messe de ma paroisse, et je ne m’en absenterai que très-rarement et pour des raisons bien graves.

11. Je tâcherai d’établir dans ma famille l’usage de faire la prière en commun, au moins celle du soir.

12. Quand j’aurai entendu quelque instruction, je tâcherai de m’en souvenir pour en faire le récit chez moi à ceux qui ne l’auront pas entendue.

13. Je ferai en sorte de repasser tous les dimanches une leçon de mon catéchisme, ou de faire une lecture de piété au moins pendant un quart d’heure (en famille autant que possible), ou bien d’assister au catéchisme qui se fera à l’église.

14. Je me proposerai dans toute ma conduite de faire toujours ce qu’il y a de plus parfait et de plus agréable à Dieu.

15. Je lirai ou me ferai lire toutes les semaines ce règlement, et je m’accuserai dans mes confessions des manquemens qu’il m’arrivera d’y faire, même sur les artilces où je puis manquer sans pécher.
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LISIEUX, imprimerie de P. BRÉE.



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SAINTE PHILOMÈNE

 Vierge martyre

Le 25 mai 1802, Mgr Filippo Ludovici, sous-gardien des Catacombes, découvrit le tombeau de sainte Philomène dans le cimetière de Priscille, à Rome. A peine ses cendres virginales sont-elles exposées au culte public, le 10 août  1805, dans l’église de Mugnano-del-Cardinale, au royaume de Naples, que ses miracles nombreux, éclatants, inouis, lui attirent amour et vénération et rendent bientôt son nom célèbre jusqu’aux extrémités du monde. La chaumière du pauvre, les sillons arrosés des sueurs d’un laboureur indigent, l’obscurité des hameaux, la demeure somptueuse du riche, l’étroite mansarde de l’ouvrier, la couche douloureuse où gémit le malade abandonné, le berceau même de l’enfance, tels sont les théâtres de la puissance d’intercession de sainte Philomène. Son pouvoir s’exerce avec un égal empire et sur les âmes, et sur les corps….. Mais vous, qui lisez ces lignes, n’aves-vous pas quelques grâces spirituelles ou corporelles à solliciter, soit pour vous-même, soit pour ceux qui vous sont chers ? Recourez à sainte Philomène, et bientôt vous connaîtrez par expérience combien elle est bonne et puissante auprès de Dieu.

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PRIÈRES DU CORDON

 bénit en l’honneur de sainte Philomène.

Ce cordon doit être de couleur blanche et rouge, comme symbole de la virginité et du martyre ; on le porte sous les vêtements en forme de ceinture. 

Des faveurs signalées ont montré combien la Sainte a pour agréable cette pieuse pratique.

Les fidèles qui ont revêtu le saint Cordon sont dans l’usage de réciter chaque jour cette prière :

Sainte Philomène, vierge et martyre, priez pour nous, afin que, par votre puissante intercession, nous obtenions cette pureté d’esprit et de coeur qui conduit au parfait amour de Dieu. Ainsi soit-il. 

Prière que l’on peut réciter en revêtant le cordon de sainte Philomène pour obtenir la guérison d’une maladie :

Sainte Philomène qui avez enduré la mort pour Jésus-Christ, daignez m’obtenir la patience dans cette maladie, et, si telle est la volonté de Dieu, faites qu’en revêtant ce cordon bénit en votre honneur, je recouvre la santé du corps pour travailler avec plus d’ardeur à la sanctification de mon âme. Ainsi soit-il.

On trouve le cordon bénit (Prix : 25 c. avec notice) chez le Directeur du MESSAGER DE SAINTE PHILOMENE, 1, rue de Dantzig. Paris-Vaugirard. L’abonnement à cette revue mensuelle est de 2 francs par an.

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Paris. - J. Mersch, 91, rue Denfert-Rochereau.



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QUARANTAINE
PROPOSÉE AUX AMES PIEUSES,

Pour appeler les grâces de Dieu sur la France,
___

SEIGNEUR,  SAUVEZ-NOUS, NOUS PÉRISSONS. Lorsque les Disciples adressèrent ces paroles à notre divin Sauveur, ils se trouvoient au milieu des ténèbres, battus par les vents et la tempête, les flots mugissoient à leurs pieds prêts à les engloutir. Tarderions-nous plus long-temps à suivre leur exemple ? Eh ! dans quels momens la barque de Pierre sembla-t-elle plus menacée ? Les vices et l’irréligion infestent toutes les classes de la société, ils insinuent leur poison dans les plus jeunes coeurs, et même dans des âmes jusque-là restées fidelles. L’impiété lève audacieusement la tête et attaque tout ce qu’il y a de plus sacré. Crions donc au Seigneur, levons vers lui nos mains suppliantes, pour le conjurer de ne pas abandonner notre malheureuse Patrie à ses propres erreurs, à son sens réprouvé. Ah plutôt qu’il daigne ranimer dans son sein le flambeau de la Foi qu’il lui avoit si miraculeusement conservée. Tant de miracles opérés en notre faveur, nous montrent assez que le Dieu des miséricordes ne demande qu’à voir fléchir sa justice. Invoquons donc les mérites de ce sang répandu pour nous sur la Croix ; adressons-nous à la Sainte Vierge, le refuge assuré des pécheurs, et secondant la piété du meilleur des Rois, demandons à Dieu d’exaucer les voeux qu’il lui offre pour son peuple.

On propose à cet effet aux âmes pieuses de s’unir pendant cette Sainte Quarantaine pour dire tous les jours cinq Pater et cinq Ave en l’honneur des cinq plaies de Notre Seigneur, d’y joindre le Sub tuum, le Domine Salvum, et la Prière suivante :

« Seigneur Jésus-Christ, par cette amertume que vous avez soufferte sur l’arbre de la Croix, principalement lorsque votre sainte âme sortit de votre corps divin, ayez pitié de la France, conservez lui la Foi, et préservez-là du schisme et de l’erreur. » Ainsi soit-il.

On fera une communion à cette intention, et on engage à choisir particulièrement pour la faire le Vendredi de la semaine de la Passion, Fête de la Compassion de la Sainte Vierge, et à y joindre une aumône, ou quelque bonne oeuvre.

On exhorte à commencer cette pieuse Quarantaine avec le Carême, si cette invitation est reçue à temps.

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Falaise s Imprimerie de LETELLIER.




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Vive la Croix de Jésus !

PRIÈRE RÉVÉLÉE

A UN PRÊTRE A ROME.

Pendant la messe, il lui fut dit que ceux qui la feraient ne seraient pas atteints
par les maux qui doivent couvrir la terre.


O Jésus, divin Rédempteur, soyez-nous miséricordieux pour nous et pour le monde entier. Amen.

Dieu fort, Dieu saint, Dieu immortel, ayez pitié de nous et de tout le monde. Amen.

Grâce, miséricorde ! mon Jésus, pendant les dangers présents : couvrez-nous de votre sang précieux. Amen.

Père éternel, faites-nous miséricorde par le sang de J. C. votre fils unique ; faites-nous miséricorde, nous vous en conjurons.
Amen, amen, amen
.



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ELLE EST MA MÈRE !

PRIÈRE A LA STE VIERGE.
que récitait tous les jours le Bienheureux St Louis de Gonzague.

Ô ma Reine et ma Souveraine, très Ste Marie, aujourd’hui et pour tout le tems de ma vie et pour l’heure de ma mort, je me confie à votre bonté de mère, je me mets à l’abri de votre bienheureuse protection et dans le sein de votre miséricorde, je vous recommande mon âme et mon corps, toutes mes espérances et toutes mes consolations, mon indigence et mes misères, ma vie et la fin de ma vie, afin que par votre très Ste intercession et par vos mérites toutes mes actions soient réglées et dirigées selon votre volonté et celle de votre divin Fils.  Ainsi-soit-il.

J. M. J.


LE MOIS DE MARIE.

Cette dévotion si agréable à Marie comme le prouvent les faveurs singulières dont elle a toujours comblé ceux qui se sont montrés fidèles à lui payer ce faible tribut d’hommages, pourra se pratiquer ainsi :

1° La veille du 1er jour de Mai réciter le soir en famille, si on le peut, les Litanies de la Ste Vierge et réfléchir pendant quelque temps sur les avantages de la dévotion à Marie.
2° Chaque jour s’acquitter avec fidélité de la prière indiquée ci-contre.
3° Chaque semaine choisir un jour, le samedi, par exemple, pour honorer Marie d’un culte particulier, entendre la sainte messe, faire, si on le peut, la saint Communion en son honneur, pratiquer quelque mortification intérieure ou extérieure, faire une aumône etc.
4° Le 31 Mai se confesser, communier si on le peut, réciter le soir les Litanies de la Ste Vierge et après la consécration de son coeur à Marie, réciter en actions de grâces le Te Deum laudamus.

Pie VII accorda, le 21 Mars, 1815, à tout fidèle qui ferait les exercices du mois de Marie, 300 jours d’indulgence par jour et plénière à la fin du mois, aux conditions.

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Il est bon de consulter les livres écrits sur cette matière, et entr’autres, celui du R.P. de Bussy, qu’ont approuvé, avec de grands éloges, plusieurs Archevêques et Evêques.

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Marie conçue sans péché, priez pour nous.
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Impr. Lith Librairie de Ch. Letemplier à Lisieux.



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OEUVRE DES CAMPAGNES

ÉTABLIE

DANS LE DIOCÈSE DE BAYEUX

par Mgr l’Évêque.

~*~


I. - SON BUT.

Cette OEuvre a pour but de conserver et de ranimer la foi dans les paroisses de la campagne.

C’est un douloureux spectacle de voir dépérir presque partout, dans nos campagnes, la foi et les bonnes moeurs ; suite fatale de l’ignorance ou de l’abandon des pratiques religieuses.

Le zèle de MM. les Curés, paralysé par le défaut de ressources, est impuissant à vaincre l’indifférence qui éloigne les peuples de la maison de Dieu, ou à maintenir dans le sentier du bien ceux qu’ils ont eu consolation d’y ramener.

C’est donc pour nous un devoir d’unir nos efforts pour conserver la foi dans notre propre pays, comme nous les unissons dans l’OEuvre si éminemment catholique de la Propagation de la Foi, pour procurer le bienfait de la religion aux peuples idolâtres.

Tel est le but que se propose l’OEuvre des Campagnes, en favorisant les missions, les écoles, les bibliothèques, les patronages et les associations de piété. Cette OEuvre, comme on le voit, touche au coeur même de la religion catholique puisqu’elle tend directement au salut des âmes. Aussi le Souverain Pontife Pie IX, à qui notre Seigneur a donné une intelligence si parfaite des besoins de notre époque, s’est-il empressé de la bénir et de l’enrichir de nombreuses Indulgences.

L’OEuvre des Tabernacles ou des Églises pauvres s’occupe des besoins du temple, des ornements, des vases sacrés. L’OEuvre des Campagnes fournit aux paroisses catholiques pauvres les moyens de ranimer la foi dans les âmes. Ces deux OEuvres se prêtent un mutuel appui, et répondent aux plus urgentes nécessités des Campagnes.


II. - SON ORGANISATION.

1° CONSEIL GÉNÉRAL. - L’OEuvre est administrée par un Conseil général dont le siége est à Paris, et avec lequel correspondent les Conseils diocésains.

2° CONSEIL DIOCÉSAIN DE BAYEUX. - Le Conseil diocésain de Bayeux, nommé par Mgr l’Évêque, se compose de deux Conseils, sous la direction unique de M. l’abbé DUCELLIER, vicaire-général. Les deux Conseils sont ainsi composés (1) :

OEUVRE DES CAMPAGNES.

CONSEIL DE BAYEUX.

M. L’abbé GRÉGOIRE, vicaire de la Cathédrale, directeur ;

MMmes DE VACOGNES, présidente ;
      la comtesse DE CHABROL, vice-présidente ;
      Mlle DE NETTANCOURT, secrétaire ;
MMmes GOSSET, trésorière ;
      la comtesse DIDIER DE BONVOULOIR, conseillère ;
      la baronne DAUGER, id.
      la comtesse DU MANOIR, id.
       Mlle DE MOLANDÉ, id.
MMmes la comtesse RENÉ DE RÉVILLASC, id.
      SAINT-ANGE DUVANT, id.
      SUREAU, id.
      la vicomtesse HENRI DE TOUSTAIN, id.
      la vicomtesse DE VAULOGÉ, id.

CONSEIL DE CAEN.

M. l’abbé DUBOSQ, aumônier de l’hospice Saint-Louis, directeur ;
MMmes la comtesse DE BÉRENGER, présidente ;
     la comtesse DE LAISTRE, vice-présidente ;
     Mlle DE CAUVIGNY, secrétaire ;
MMmes D’ANNOVILLE, trésorière ;
     la baronne D’ARGENTON, conseillère ;
     la princesse Auguste DE BROGLIE, conseillère ;
     la princesse Raymond DE BROGLIE, id.
     CHAUVIN, id.
     DUREL, id.
     HÉLIE,  id.
     JOSELLE, id.
     la comtesse DE JUMILHAC, id.
      Mlle LAISNÉ-DESHAYES, id.
MMmes LE MENUET DE LA JUGANIÈRE, id.
     la baronne DE SAINT-MACLOU,  id.
     MAGRON, id.
     DE SAINTE-MARIE, id.
     la vicomtesse DE MONCEAUX, id.
     la vicomtesse D’OSSEVILLE, id.
     DE RAMPAN, id.
     la vicomtesse DE RÉVILLASC, id.
     DE RUBERCY, id.
     DE TRICQUERVILLE, id.
     la comtesse DE VALORI, id.

3° ASSOCIÉS. - Pour être associé à l’OEuvre des Campagnes et avoir droit à tous les mérites et priviléges de l’OEuvre, il suffit de donner 1 franc par an.

4° ZÉLATRICES ET CHEFS DE DOUZAINES. - Les Zélatrices ou Chefs de douzaines se chargent de recueillir chaque année la cotisation de douze Associés, ainsi réunis par douzaine en l’honneur des douze Apôtres. Les fonctions des Dames Zélatrices sont expliquées dans le Manuel qui doit leur être remis.

Le Conseil diocésain se réunit tous les deux ou trois mois, selon les besoins.

Les Dames Zélatrices et les Chefs de douzaines sont invités au Compte-rendu général qui se fera dans une réunion solennelle chaque année. Une circulaire fera connaître le jour et l’heure de cette réunion.


III. - AVIS.

I. L’OEuvre, en accordant des fonds pour les Missions, ne se charge pas du choix des Missionnaires.

II. MM. les Curés sont instamment priés de s’assurer de leurs Missionnaires avant de faire une demande, et ensuite de préciser exactement, dans leur lettre, l’époque à laquelle doit commencer la Mission.

III. Afin d’éviter des refus toujours désobligeants, on est prié de ne point demander des secours en dehors du but de l’OEuvre, comme vases sacrés, argent pour bâtir ou réparer des églises.

IV. MM. les Curés, qui désirent des bibliothèques, voudront bien indiquer le genre de lecture qui convient à leur paroisse.

V. Toutes les demandes doivent être :
1° Formulées par MM. les Curés ;
2° Adressées à M. DUCELLIER, directeur général de l’OEuvre dans le Diocèse


IV. - INDULGENCES.

Par un bref du 27 janvier 1863, Sa Sainteté Pie IX a daigné accorder à tous les Membres de l’OEuvre des Campagnes les Indulgences suivantes :

Indulgences plénières.

1° Au jour de l’admission dans l’OEuvre ;
2° A l’article de la mort, par l’invocation du nom de Jésus, de bouche ou de coeur ;
3° A la Nativité de la sainte Vierge ;
4° A la fête de saint Joseph ;
5° Au jour de la Compassion de la sainte Vierge, fête patronale de l’OEuvre, ou l’un des sept jours qui précèdent.
   (Se confesser, communier, prier aux intentions du S.-Père.)

Indulgence partielle.

Soixante jours pour toute bonne oeuvre.
Toutes ces indulgences sont applicables aux âmes du Purgatoire.

APPROUVÉ :

Bayeux, le 1er avril 1868.

†  FLAVIEN, Évêque de Bayeux.

________________________________
Bayeux. - Ve A. Delarue, imprimeur.


(1) Au Conseil de Bayeux se rattachent l’arrondissement de Bayeux et celui de Vire.
Au Conseil de Caen, les arrondissements de Caen, Falaise, Lisieux et Pont-l’Évêque. Il pourra être, sur la proposition de MM. les Doyens, nommé des Conseillères pour chaque canton, à mesure que l’OEuvre s’y établira.


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INDULGENCE PLÉNIÈRE,

Accordée, le 21 novembre 1815, par Notre Saint-Père le Pape, pour l’espace de sept ans, à tous les Fidèles de France de l’un et l’autre sexe, qui rempliront fidèlement toutes les conditions suivantes :

Qui réciteront tous les jours avec dévotion, pendant l’espace de quarante jours, la Prière suivante, pour la conversion des Pécheurs, unis, au moins d’intention, avec ceux qui feront le même exercice.
Qui, pour le même objet, donneront une aumône aux pauvres, s’ils le peuvent, ou y suppléeront par quelqu’autre bonne oeuvre.
Qui visiteront à Paris une des trois églises suivantes, celle des Carmes, celle de la Madeleine, ou la chapelle dite de Picpus, et en province, l’Église paroissiale de l’endroit.
Qui vraiment contrits, et s’étant confessés, communieront le dernier jour de cette quarantaine, adressant à Dieu de ferventes prières pour l’extirpation des hérésies, l’exaltation de l’Église, et l’union entre les Princes Chrétiens.

PRIÈRE

POUR DEMANDER LA CONVERSION
DES PÉCHEURS.

~*~

O Dieu ! qui ne voulez pas la mort du pécheur, jetez un regard de compassion sur ceux qui vous méconnaissent et vous outragent. Ayez pitié de tous sans exception ; qu’ils se convertissent et qu’ils vivent.

Assez long-temps l’impiété désola notre malheureuse patrie ; nos dérèglements et nos scandales n’ont que trop déchiré le sein de votre Église, déshonoré votre nom, et percé votre coeur divin. Il en est temps ; Seigneur, levez-vous, et faites éclater votre puissance ; vengez-vous de vos ennemis en les comblant de vos miséricordes ; faites pénétrer jusqu’au fond de leur âme un rayon de votre grâce ; qu’elle leur inspire les sentimens d’une sincère pénitence qui désarme votre colère. Otez du milieu de nous l’iniquité ; rendez à votre religion sainte l’éclat et la beauté des anciens jours ; étouffez les haines et les vengeances ; faites fleurir de nouveau l’innocence et la piété. Que tous bénissent votre nom et chérissent votre loi sainte ; qu’ils servent avec fidélité le Roi que vous nous rendez une seconde fois dans votre excessive miséricorde ; et que, vous servant plus fidèlement encore, un sincère repentir et le changement de leur coeur obtiennent de votre bonté infinie le bonheur de vous aimer de vous louer pendant toute l’éternité.

Ainsi soit-il !
_______________________________________________________________
Chez POTEY, Librairie, rue du Bac, n. 46.
IMPRIMERIE DE D’HAUTEL.


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RÈGLEMENTS DE VIE POUR LES HOMMES

CHAQUE JOUR.

1. PRIÈRE. N'omettez jamais la prière du matin ni celle du soir. Quand vous ne pourrez pas la faire en entier, dites au moins le Pater et l'Ave Maria avec les Actes de foi, d'espérance et de charité.

Heureuse la famille où l'on fait la prière en commun le soir, en ajoutant une petite lecture dans un livre pieux ! Autrefois, les parents bénissaient religieusement leurs enfants et l’on trouvait dans chaque maison un crucifix, une image de la Vierge, l'eau bénite : l'esprit de foi produisait l'esprit de famille.

2. TRAVAIL. Afin de mettre Dieu dans vos intérêts, observez ces quatre choses : Ne jamais travailler ni faire travailler le dimanche sans une vraie nécessité ; garder dans votre commerce les règles de la plus exacte probité ; acquitter soigneusement vos dettes ; faire l'aumône selon vos moyens.

Ce qui ruine les maisons, c'est la profanation du dimanche, la fraude et les chicanes, l'inconduite, l’oubli du pauvre.

3. MODERATION. Tenez-vous en garde contre l'inégalité d'humeur, les emportements de colère, les horribles blasphèmes.

Ne soyez pas dans vos maisons comme un lion par vos violences et vos menaces, dit l’Esprit-Saint (ECCLI. 4, 35). Et ailleurs : Maris, aimez vos épouses comme Jésus-Christ a aimé son Église (EPHES. 5, 25) ; fidélité, édification, support, saint désir d’élever des enfants pour le ciel.

4. PURETÉ. Interdisez-vous scrupuleusement, et au besoin réprimez les chants licencieux et les conversations inconvenantes. - Ne lisez et ne laissez jamais lire chez vous aucun mauvais livre ni aucun journal anticatholique. Respect à votre corps. Saint Paul nous dit que nous sommes les membres de Jésus-Christ, que l'outrage retombe sacrilègement sur notre divin Chef (CORINTH. 6, 15).

Ceux qui tiennent des propos scandaleux sont les meurtriers des âmes innocentes qu'ils corrompent. Ceux qui composent, impriment et font circuler les écrits démoralisateurs, sont les plus redoutables fléaux des nations qu'ils poussent à leur ruine.

5. TENTATIONS. Au moment de la tentation : Jésus, Marie, Joseph, venez à mon aide. Aurai-je bien l’ingratitude d’offenser de nouveau un Dieu si bon ? Quelle folie, pour un plaisir, fugitif, de me dévouer à une éternité de supplices !

Un regard sur le calvaire et sur l’enfer, voilà le frein le plus puissant des passions.

6. FAUTES. Si par malheur vous venez à tomber dans une faute grave, ne tardez point à vous relever, par l'acte de contrition d'abord, et ensuite par le sacrement de Pénitence. Plusieurs, après s'être endormis dans le péché, se sont réveillés aux pieds du souverain Juge.

Jamais de présomption, mais aussi jamais de découragement.

7. DÉVOTION A MARIE. Ayez une confiance sans bornes en la très-sainte Vierge. Adressez-lui chaque jour une prière, ne fût-ce qu'une dizaine de chapelet ou même trois Ave Maria. Soyez invariablement fidèle à cette pratique jusqu'à la mort.

Un vrai serviteur de Marie ne périra pas.

CHAQUE SEMAINE.

1. LOIS DE L’ÉGLISE. N'oubliez pas qu'il y a pour tout chrétien une obligation grave d'entendre la Messe le dimanche, d'observer l'abstinence et le jeûne aux jours fixés par l'Église, à moins de dispense ou d'empêchements légitimes, etc.

Dans les commandements de Dieu et dans ceux de l'Église, c'est la même autorité et la même sanction.

Que personne chez vous ne les transgresse par votre faute.

Quiconque prévarique à son devoir leur respect humain, est un lâche. Quiconque y prévarique par mépris, est un apostat.

2. PAROLE DE DIEU. Au lieu de fuir la parole de Dieu, comme tant d'autres, allez l'entendre avec assiduité, respect et désir d'en profiter.

L'homme qui fait mal hait la lumière, qui le condamne, dit Jésus-Christ ; l’homme, au contraire, qui fait bien, vient à la lumière, qui le justifie (JOAN. 3, 20, 21).

Procurez-vous aussi quelques bons livres, tels que Vie de Jésus-Christ, par le P. de Ligny ; les Pensées d’Humbert, la Doctrine chrétienne, de Lhomond ; l'Abrégé de l’Histoire de la Religion et l'Abrégé de l'Histoire de l'Église, du même auteur.

3. PARENTS DÉFUNTS. Ne sortez pas de l'Église, le dimanche, sans avoir prié pour vos parents défunts, afin que Dieu les admette dans son saint paradis, où vous espérez les rejoindre un jour.

Vous serez vous-même secouru ou délaissé, suivant que vous aurez secouru ou délaissé les autres.

4. SE RECRÉER EN FAMILLE. Après les Vêpres, préférez toujours prendre une honnête récréation chez vous et en famille, plutôt qu'avec des étrangers et dans ces maisons qui sont le rendez-vous de l’oisiveté et l'école de l'intempérance.

C'est un grand art des parents, pour s'attacher le coeur de leurs enfants et pour les éloigner des occasions funestes, de leur procurer d'innocents divertissements et de les prendre avec eux.

CHAQUE ANNÉE.

SACREMENTS. Préparez-vous de bonne heure à la confession annuelle et à la communion pascale ; engagez le plus d’amis que vous pourrez à faire comme vous ; et que ceux-ci, à leur tour, en engagent d'autres.

Outre le devoir pascal, approchez-vous encore des sacrements aux principales fêtes de l'année : Pentecôte, Assomption, Toussaint, Noël, etc. Une communion de plus, y a-t-il rien d'aussi désirable pour un chrétien ?....

AVIS PARTICULIERS.

1. OBÉISSANCE. Envers vos parents et vos supérieurs, soyez respectueux et soumis.

Ils sont les représentants de Dieu: leur obéir, c'est obéir à Dieu.

2. USAGE DE L'AUTORITÉ. Envers ceux qui dépendent de vous, sachez allier la fermeté avec la douceur, et ne donnez pas moins l'exemple que la leçon,

Celui qui méprise les droits de Dieu, comment fera-t-il respecter les siens ?

3. TROIS MOMENTS DÉCISIFS. Souvenez-vous que trois moments sont surtout décisifs pour l'homme : celui où il est confié à un maître pour son éducation, celui où il fait choix d'une profession, et celui où il songe à contracter une alliance.

Si le maître n'a pas une foi ferme et une conduite édifiante, l'élève, essentiellement imitateur, reviendra dans sa famille sans croyances et sans mœurs. - Si la profession qu'on embrasse est au dessus des talents et des ressources, on sera à charge à ses parents, et peut-être dangereux à la société. - Si l'on apporte à une alliance toutes les habitudes du vice, quel bonheur domestique attendre ?

4. AFFLICTIONS. Dans les chagrins et les revers, ne point vous laisser abattre ; puiser votre force et votre consolation dans la foi.

Qui sème dans les larmes moissonne dans l’allégresse (Ps. 125, 5) ; et qui souffre avec Jésus-Christ règnera un jour avec Jésus-Christ (2 TIMOTH. 2, 12).

5. ZÈLE. Ne manquez point, quand cela dépendra de vous, de réconcilier les familles désunies, de donner d'utiles conseils, de souscrire aux oeuvres de charité, de propager les saines doctrines, de prendre en main la cause de la religion et de ses ministres.

Quelle honte, si les enfants de Dieu déployaient moins de zèle pour le bien que les enfants du démon n'en déploient pour le mal ! Visitez vos amis dans leurs maladies, et disposez-les à recevoir à temps les sacrements.

6. FERMETÉ DANS IA FOI. Quoi qu'il arrive et quoi qu'on dise, demeurez invinciblement attaché à l'Église. Une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu (EPHES. 4, 5, 6).

Plus l'Église catholique est attaquée, plus elle apparaît divine. - Sa sainteté et sa vérité doivent nécessairement soulever contre elle toutes les passions et toutes les sectes. - Jésus-Christ a prophétisé qu'elle serait toujours persécutée et toujours triomphante.

APPROUVÉ :
Laval, le 28 Août 1856.
† CASIMIR, Évêque de Laval.


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RÈGLEMENTS DE VIE POUR LES DAMES

CHAQUE JOUR.

1. LEVER. Ayez, s'il se peut, une heure fixe pour votre lever ; point de retard. Que votre première action soit le signe de la croix, et vos premières paroles : Jésus, Marie, Joseph.

2. PRIÈRE. Après vous être habillée modestement, récitez au pied de votre crucifix la prière du matin.

3. MÉDITATION. Si vous avez à coeur votre perfection, consacrez au moins un quart d'heure à la méditation, immédiatement après votre prière ou au premier moment libre et même en travaillant.

Les fins dernières, les mystères du rosaire, les stations du Chemin de la Croix, les commandements de Dieu et de l'Église, le Pater et l'Ave, les devoirs d'état, voilà autant d'excellents sujets de méditation.

4. MESSE. Ne vous privez pas par votre faute du bonheur d'entendre la messe tous les jours, ou quelquefois dans la semaine. Quand vous ne pourrez y assister, transportez-vous en esprit dans l'Église et unissez-vous à Jésus-Christ s'offrant en sacrifice.

5. TRAVAIL. Occupez-vous constamment, selon votre condition, vous souvenant que l'oisiveté est la mère de tous les vices. A Nazareth, Jésus travaillait et obéissait ; tournez souvent vos regards pendant la journée sur ce divin Maître, et priez-le de vous bénir. - Jamais de médisance ; parlez peu.

6. TENTATIONS. Dans la tentation repoussez brusquement l'ennemi du salut ; humiliez-vous profondément devant Dieu ; dites avec confiance : Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

7. ANGELUS. Soyez fidèle à dire l'Angelus, trois fois par jour, au son de la cloche ; le matin, à midi et le soir.

8. REPAS. Dites toujours le Benedicite avant vos repas, et les Grâces après. - Évitez la sensualité.

9. LECTURE. Dans l'après dîner ou avant votre coucher, lisez la vie du Saint du jour.

Il est bon que vous ayez l'Imitation, le Combat spirituel, Manrèze, l'Introduction à la vie dévote.

10. VISITE AU S. SACREMENT. Quand vous en aurez le loisir, faites sur le soir, au nom de toute la maison, une visite au saint sacrement. Vous pouvez, dans cette visite, réciter le Chapelet et vous acquitter de votre pénitence.

11. PRIÈRE EN FAMILLE. Terminez la journée par la prière du soir en famille, autant que possible. - N'oubliez pas vos parents défunts.

12. EXAMEN. Avant de prendre votre repos, recherchez avec soin toutes vos fautes, celles en particulier où vous porte la passion dominante, et dites du fond de votre coeur l'acte de contrition.

13. COUCHER. Déshabillez-vous avec la plus grande décence, faites avec l'eau bénite le signe de la croix sur vous et sur votre lit, recommandez-vous à l'ange gardien, et endormez-vous dans quelque bonne pensée.

(Il importe de se coucher de bonne heure, afin de se lever plus matin.)

CHAQUE SEMAINE.

1. ABSTINENCE ET JEUNE. Observez religieusement la loi de l'abstinence et du jeûne, à moins de dispense ou d'empêchements légitimes.

2. OFFICES DU DIMANCHE. Souvenez-vous de sanctifier le dimanche, en cessant toute œuvre servile et en assistant aux offices et aux instructions de la paroisse.

Persévérez le plus longtemps que vous pourrez à venir au catéchisme.

3. OCCASIONS. Fuyez les compagnies dangereuses et les assemblées mondaines. C'est là, dit un Père de l'Eglise, que le démon livre les plus violents assauts et fait les plus grandes conquêtes. En voulant se produire on se fait mépriser.

4. ROMANS. Ayez en horreur les romans et les feuilletons ; ils pervertissent l'esprit, gâtent le coeur, ruinent la foi, désolent les familles. Jetez-les au feu, et propagez les bons livres.

5. EXAMEN DE LA SEMAINE. Avant ou après Vêpres, examinez les péchés dont vous vous êtes rendue coupable pendant la semaine ; demandez-en pardon à Dieu, et prenez des résolutions pour mieux passer la semaine suivante.

Après les chutes, ne jamais se décourager, mais se relever aussitôt et continuer ses exercices.

6. CONFRÉRIES. Si vous avez l'honneur d'appartenir à quelque confrérie, soyez exacte à en remplir les pratiques.

Travaillez à faire aimer et honorer Marie, recrutant des associées à ses congrégations, contribuant à la décoration de son autel, répandant son image et sa médaille, apprenant aux petits enfants à invoquer son nom, etc.

7. OEUVRES DE CHARITÉ. N'omettez pas d'exercer, dans l'occasion, les oeuvres de charité, comme : consoler les affligés, secourir les pauvres, instruire les ignorants, rétablir la bonne intelligence dans les familles, donner un avis salutaire, retirer ou préserver du désordre, etc.

Voulez-vous mériter pour vous-même la grâce d'une bonne mort ? Visitez les malades et ne négligez rien pour les empêcher de mourir sans sacrements.

Quant aux ennemis de la religion, qui trouvent plus commode de ne croire et de ne faire que ce qu'ils veulent, priez pour leur conversion, mais ne disputez pas avec eux : ce sont des aveugles volontaires.

CHAQUE MOIS.

1. SACREMENTS. Confessez-vous régulièrement tous les mois, ou plus souvent, selon l'avis de votre directeur.

Il faut faire chaque confession comme si c'était la dernière, et une communion doit servir, par sa ferveur, de préparation à l'autre.

2. RETRAITE DU MOIS. Choisissez le dimanche qui vous sera le plus commode pour faire la petite retraite du mois.

La veille, Veni Creator. Le matin, méditation sur une des grandes vérités. Vers le milieu du jour, lecture réfléchie de ce règlement. Le soir, prière des Agonisants. Le lendemain, vous proposer dans la méditation de travailler généreusement à l'acquisition de la vertu dont vous avez un plus pressant besoin, ou à l'extirpation du vice qui s'oppose le plus à votre avancement. Te Deum.

3. DÉVOTION AU SACRÉ COEUR. Le premier vendredi du mois, passez la journée dans une douce union au coeur de Jésus, ce coeur si aimable et pourtant si peu aimé ; faites l'acte de consécration et l'amende honorable ; imposez-vous quelque légère privation.

4. CHEMIN DE LA CROIX. Au moins une fois par mois, faites le chemin de la croix, vous efforçant de gagner, pour les âmes du purgatoire, quelques-unes des nombreuses indulgences qui y sont attachées.

CHAQUE ANNÉE.

1. FÊTES. Célébrez l'anniversaire de votre baptême, de votre première communion, de votre confirmation, comme aussi la fête de votre patronne et de votre bon ange : ces jours-là, tâchez de vous approcher des sacrements.

2. MOIS DE MARIE. Suivez dans votre paroisse, ou faites en famille les exercices si touchants du mois de Marie.

3. RETRAITE ANNUELLE. Quand vous ne participez pas au bienfait d'une retraite publique, ménagez-vous en particulier quelques jours de récollection, pour faire une revue de votre conscience et vous retremper dans la ferveur.

4. PROPAGATION DE LA FOI. Donnez, si vous le pouvez, l'obole de la propagation de la foi : c'est à bien peu de frais conquérir des âmes à Jésus-Christ. -Lisez et faites circuler les Annales.

AVIS PARTICULIERS.

1. AUX MÈRES DE FAMILLE. A l'égard de leur mari : l’attachement, la fidélité, le support, la soumission selon Dieu.

A l'égard de leurs enfants : La sainte coutume de les bénir, le bon exemple, une vigilance continuelle, la correction douce et ferme de leurs défauts, l’attention à les envoyer assidûment au catéchisme, le choix scrupuleux des maîtres à qui elles les confient.

A l'égard des domestiques : Une sollicitude maternelle, la modération dans le commandement, une sage surveillance.

A l'égard du ménage : L'éloignement des folles dépenses, l'exactitude à acquitter les dettes, l'ordre en toutes choses.

2. AUX JEUNES PERSONNES. Le respect, l'obéissance, les prévenances envers leurs parents ; - l'union et la paix entre frères et sœurs ; - l'horreur des flatteries et des propos légers, la garde de leur imagination et de leur coeur, la prudence et la pureté d'intention dans le choix d'un état de vie.

3. AUX OUVRIÈRES. Le chant des cantiques, le chapelet et la lecture spirituelle en commun ; - s'interdire les bouffonneries ; - point de liaisons suspectes.

4. AUX DOMESTIQUES. La probité et le dévouement, la gravité et la réserve ; - fuir les piéges perfides ; - imiter Marie se faisant la servante de Jésus, et Jésus se faisant le serviteur de tous.

5. AUX UNES ET AUX AUTRES. Une modestie chrétienne dans les habits et dans la tenue, la charité et la décence dans les conversations, la patience et la résignation dans les peines, une guerre continuelle à la vanité, à la curiosité, au désir de plaire.

APPROUVÉ :
Laval, le 28 Août 1856.
† CASIMIR, Évêque de Laval.

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